Murmures

Littérature africaine et décolonisation des universités françaises
juillet 2015 | Faits de société | Littérature / édition | France
Source : Achac

Français

Par Dominic Thomas, Directeur du Département d’études françaises et francophones à l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA)

« La littérature africaine est en pleine mutation. Non seulement elle est engagée avec le concept de la mondialisation mais elle a aussi été simultanément globalisée, de sorte que de nouveaux termes sont maintenant nécessaires afin d’expliquer cette transformation. Si la négritude, l’anti-colonialisme, le roman de la dictature, et la « migritude » fournissaient les grilles de lectures auparavant, et bien nous avons plutôt tendance à parler aujourd’hui d’Afropéen(ne)s et d’Afropolitain(e)s.

Le terme « Afropéen », selon la formule du groupe Afro-Pop Zap Mama et de leur album Adventures in Afropea 1 de 1993, fut approprié par la romancière Léonora Miano dans son recueil de nouvelles Afropean Soul (2008) et son roman Blues pour Élise : Séquences afropéennes (2010). Plus tard, dans son essai Habiter la frontière (L’Arche Éditeur, 2012, page 84), elle nous explique comment « Aujourd’hui, les Européens noirs refusent d’avoir à choisir entre leur part subsaharienne ou caribéenne, et leur part européenne. Ils souhaitent abriter en eux les deux, les chérir, voguer de l’une à l’autre, les mélanger sans les hiérarchiser ». « 

La suite : Littérature africaine et décolonisation des universités françaises
Partager :