Murmures

Entretien avec Noureddine Sail, directeur général du CCM et président du FNF
avril 2014 | Faits de société | Cinéma/TV | Maroc
Source : Le Matin

Français

Entretien réalisé par Ouafaâ Bennani, LE MATIN
« Il faut maintenir les acquis et développer le festival de façon harmonieuse »

Le Matin : Quinze ans après la création du Festival national du film, qu’a-t-il apporté de concret pour les cinéastes et l’univers cinématographique marocain, sachant que cela fait huit années que vous veillez à son organisation ?
Noureddine Sail : La première fois que nous avons organisé le Festival à Tanger, en 2005, où il y avait des techniciens, des acteurs, des réalisateurs, des critiques marocains, notre objectif était d’informer les Marocains sur l’évolution de leur propre cinéma. Mais, petit à petit, cette information a pris plus d’ampleur, puisque beaucoup de festivals étrangers ont commencé à venir y assister. D’abord trois festivals, puis six, puis neuf. Cette année, nous avons dépassé la barre de vingt festivals internationaux qui sont là pour choisir les films qu’ils vont présenter dans leur compétition. Comme il y a, aussi, des distributeurs, bien sûr nationaux, mais aussi, espagnols, portugais et français. Donc, la création de ce rendez-vous permanent a permis, ces dernières années, de cueillir les fruits. Cela prouve que le festival est bien installé.

Est-ce que l’existence de ce festival a un rapport avec la progression du chiffre de la production marocaine ?
L’existence de ce festival, à l’instar de celui de Marrakech, est avant tout de jouer un rôle de vitrine, c’est-à-dire montrer ce que nous faisons et amener les gens à s’y intéresser. Maintenant, l’incidence directe sur la progression du chiffre est plausible, mais ce n’est pas l’essentiel. Ce qu’il y a, c’est le taux d’augmentation de l’aide à la production. En fait, les deux se complètent. À partir du moment où il y a un lieu pour montrer au public ce qui se fait, cela devient un besoin chez nos responsables d’aider plus. Nous avons démarré le Fonds de soutien avec 30 MDH, aujourd’hui nous sommes à 60 MDH. L’État est, donc, convaincu par ce qui se passe et ce qui se dit autour des films marocains.
Il y a, aussi, les échos des étrangers sur ces productions. À vrai, tout est lié et nous essayons de garder ce lien entre le festival, la production et les professionnels. C’est ce qui fait marcher le FNF.

À propos de l’infrastructure du Festival, vous avez souligné qu’elle était suffisante pour accueillir cette manifestation. Mais nous avons constaté qu’il y avait chaque jour des problèmes de places à la cinémathèque de Tanger ?
Ce n’est pas facile de placer dans une salle pouvant accueillir 300 à 400 personnes. Cela peut marcher les jours où les films sont présentés et encore. C’est toujours chaleureux et très plein. Mais, les cérémonies d’ouverture et de clôture, ça devient petit.


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