Murmures

Mwezi Waq. distingué à l’académie Charles Cros
mars 2013 | Prix | Musique | Comores
Source : Communiqué de presse

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Soeuf Elbadawi était au Babel Med festival à Marseille ce samedi 23 mars 2013 pour recevoir le prix décerné par les membres du jury de l’Académie Charles Cros. Sorti chez Buda Musique en novembre 2012, édité par RFI, distribué par Universal, l’album « chant de lune et d’espérance » a obtenu le titre de « coup de cœur Musique du monde », dans la catégorie « Mémoire Vivante ». Un album réalisé en hommage au patrimoine musical de l’archipel des Comores, résolument contemporain, rassemblant un collectif d’artistes comoriens, dont Costy à la guitare et Soubi au ndzendze et au gambusi. Ce prix est une bonne nouvelle pour la musique comorienne, une reconnaissance de la profession, et une promesse pour la suite.

Plus qu’un concept, ce premier Mwezi WaQ. est le double récit constitué d’une musique populaire, pleinement inscrite dans sa réalité d’existence. « Mwezi Wa » veut dire « lune de » en langue shikomori, et la lettre « Q. » vient nous rappeler l’origine arabe du nom « Comores », qui se lisait « Djuzr ‘u’l’Qamaru », îles de lune, par le passé. L’aventure de ce disque a pris forme au sein du Muzdalifa House, lieu d’agitation citoyenne et d’expérimentation artistique, situé dans le nord de la capitale comorienne, à Sanfil’iho Hankunu, « là où l’herbe pousse ». Mwezi WaQ. rassemble des valeurs sûres de la scène musicale locale et ré-interroge les legs, avec une volonté manifeste de relater l’histoire récente de ce pays disloqué, souvent effacé de la mappemonde par mégarde. Mwezi WaQ. est un projet initié par Soeuf Elbadawi pour le compte du label parisien Buda Musique, pour lequel il avait déjà mené le projet Zaïnaba, « coup de cœur » de l’Académie Charles Cros en 2005, ainsi que Musiques traditionnelles des Comores, sorti en 1998, et ali.amani chant soufi des Comores, sorti en 2009.

SORTIE LIVRE CHEZ VENTS D’AILLEURS ET TOURNEE.

Un dhikri pour nos morts la rage entre les dents de Soeuf Elbadawi parait aux éditions Vents d’Ailleurs.

Le texte, déjà adapté au théâtre par l’auteur lui-même, rend hommage aux victimes du Visa Balladur. Où il est question de l’effondrement d’un archipel et de la poursuite du feuilleton colonial…

Soeuf Elbadawi était au salon du livre les 22 et 24 mars pour signature. En avant-première, le livre avait été présenté à la librairie La Traverse à La Courneuve le 15 mars. Lectures, conférences et débats sont prévues. A la librairie La Brèche, 27 rue Taine, à Paris 12ème, le 28 mars prochain, à 18h30. Aux vendredis de l’Arc-En-Ciel, à Paris VIII, le 29 mars, à 17h30. A l’Ecole Normale Supérieure de Lyon, salle K-fète, 15 parvis René Descartes, à Lyon, le 2 avril, à 20h. A la librairie Antigone, 22 Rue des Violettes, à Grenoble, le 3 avril, à 19h. A à la librairie du Transit, 45 Boulevard de la Libération, à Marseille 1er, le 5 avril, à 19h. A la librairie de L’Arbre, au 38 rue
des 3 mages, à Marseille 6e, le 6 avril, à 19h.

La tournée se poursuivra ensuite à Moroni, Anjouan et Mayotte. Signalons la réédition chez Komedit du précédent livre de Soeuf Elbadawi : Un poème pour ma mère la rose entre les dents.
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