Murmures
La mort annoncée du Fespaco
mars 2013 | Bilans d’événements culturels | Cinéma/TV | Burkina Faso
Source : Clap Noir
© Clap Noir
Français
par Candide Etienne /// Clap Noir
Le Fespaco est-il en train de mourir ? Telle est la question que nous sommes en droit de nous poser aujourd’hui. Il y’a encore quelques années, pour les habitués de cette messe du 7ème art africain, le Fespaco se vit depuis les frontières. Arrivé à Ougadougou, nul besoin de chercher les salles, le cinéma accueille ses cinéphiles.
Jean-Paul, un expatrié vivant à Ouagadougou estime que cette année le festival est moche. A-t-il raison ? Dans son quartier, lors de la 22ème édition, il y avait encore une salle qui proposait des projections de films. Il y allait avec sa famille. Cette année, la salle n’offre pas ses services. Après avoir subit une longue queue devant une salle de projection, Jean-Paul s’indigne de l’organisation. Le Fespaco, dit-il, c’est pour les africains, c’est pour que les populations puissent apprécier les films africains, mais on dirait que de plus en plus le Fespaco tend à se tourner vers un public occidental. Les salles de cinéma sont en train de diminuer au fil des années, et la programmation des films reste à désirer.
Kaboré Pascal lui, dit après avoir visionné quelques films en vidéo numérique qu’ils peuvent bien sûr prétendre au célèbre étalon. Les organisateurs en ont décidé autrement. Indigné, Benoît, un autre expatrié fustige le raisonnement de Michel Ouédraogo, le délégué général du Fespaco et de son équipe. « Ils ne veulent pas accepter de sélectionner des BONS films tournés en vidéo numérique et les diffuser en format semi professionnel, comme le sont déjà les CM, DOC et 90% de la sélection en compétition. Car cela n’est pas un format professionnel comme l’était le 35mm, et que le Fespaco s’accroche à vouloir jouer dans la cour des grands, comme Cannes. Le Fespaco n’a pas la politique de ses ambitions et fait un complexe, le complexe de l’Africain qui veut faire comme les Européens. Monsieur le burkinabè veut du DCP(1), la norme numérique professionnelle imposée par les lobbies des majors de la distribution qui exploitent les salles du Nord. Pour pousser le bouchon, ça veut dire que Ouedraogo voudrait équiper ses salles en DCP, qui vont accueillir uniquement des films de blancs… pour les blancs », dit-il.
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Jean-Paul, un expatrié vivant à Ouagadougou estime que cette année le festival est moche. A-t-il raison ? Dans son quartier, lors de la 22ème édition, il y avait encore une salle qui proposait des projections de films. Il y allait avec sa famille. Cette année, la salle n’offre pas ses services. Après avoir subit une longue queue devant une salle de projection, Jean-Paul s’indigne de l’organisation. Le Fespaco, dit-il, c’est pour les africains, c’est pour que les populations puissent apprécier les films africains, mais on dirait que de plus en plus le Fespaco tend à se tourner vers un public occidental. Les salles de cinéma sont en train de diminuer au fil des années, et la programmation des films reste à désirer.
Kaboré Pascal lui, dit après avoir visionné quelques films en vidéo numérique qu’ils peuvent bien sûr prétendre au célèbre étalon. Les organisateurs en ont décidé autrement. Indigné, Benoît, un autre expatrié fustige le raisonnement de Michel Ouédraogo, le délégué général du Fespaco et de son équipe. « Ils ne veulent pas accepter de sélectionner des BONS films tournés en vidéo numérique et les diffuser en format semi professionnel, comme le sont déjà les CM, DOC et 90% de la sélection en compétition. Car cela n’est pas un format professionnel comme l’était le 35mm, et que le Fespaco s’accroche à vouloir jouer dans la cour des grands, comme Cannes. Le Fespaco n’a pas la politique de ses ambitions et fait un complexe, le complexe de l’Africain qui veut faire comme les Européens. Monsieur le burkinabè veut du DCP(1), la norme numérique professionnelle imposée par les lobbies des majors de la distribution qui exploitent les salles du Nord. Pour pousser le bouchon, ça veut dire que Ouedraogo voudrait équiper ses salles en DCP, qui vont accueillir uniquement des films de blancs… pour les blancs », dit-il.
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