Murmures

Le Grand Prix de poésie Joseph Delteil décerné à Catherine Boudet
décembre 2012 | Prix | Poésie / Conte | France
Source : Communiqué de presse

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Le Grand Prix de poésie Joseph Delteil 2012 a été décerné ce samedi 8 décembre 2012 à la poétesse et journaliste réunionnaise vivant à Maurice, Catherine Boudet, pour son recueil Les laves bleues [Calligraphie des silences].
Une remise de prix in absentia, la poétesse étant assignée à résidence à l’île Maurice depuis plus de 20 mois dans le cadre d’une affaire judiciaire rocambolesque.
Catherine Boudet était représentée par son père, M. Serge Boudet, pour recevoir le prix des mains de Christophe Corp, le président du jury.
Christophe Corp a présenté Joseph Delteil, poète anticonformiste à la parole insoumise. Il a regretté l’absence de la poétesse et a exprimé son ressenti : « La conscience poétique de Catherine Boudet est celle de la grande vanité des choses, une grande vanité qui ne leur enlève nullement leur beauté, née parfois de l’horreur. »
Serge Boudet a donné lecture du discours de remerciements de sa fille, dans lequel elle se dit particulièrement honorée d’avoir reçu ce prix et, à travers lui, de s' »inscrire dans la lignée d’un grand poète anticonformiste et résistant tel que Joseph Delteil, et dans la lignée de sa parole insoumise ». Catherine Boudet affirmait également que « grâce à ce prix, aujourd’hui plus que jamais pour (elle) la poésie renouvelle sa promesse, celle d’être un espace privilégié d’expression et de réflexion pour tous ceux qui ne se contentent pas de composer des arrangements avec leur temps ». Elle a souhaité dédier son prix à « toutes les jeunes poétesses mauriciennes » et à « leur parole insoumise en devenir ».
Prenant la parole à son tour, René Revol, maire de la commune de Grabels où se trouve la maison-musée de Joseph Delteil, a tenu à présenter ses félicitations à la poétesse absente : « Cette qualité de rebelle habite Catherine Boudet ; elle est d’ailleurs née, on peut le signaler, une année rebelle ! Elle l’a montré par son itinéraire, par ses actes, par son courage. Elle paie maintenant très cher, j’espère le moins longtemps possible, son honnêteté et son courage. J’ajouterai elle est politiste. Et comme politiste elle connaît parfaitement la phrase de Montesquieu : « Je suis français par hasard, je suis homme (au sens générique bien sûr) par nécessité. » Or, comme poétesse, elle sait à merveille retraduire cela et donner chair et vie à cette belle formule. J’espère simplement, elle qui fait de la poésie résistance, qu’elle pourra un jour, venir dans notre commune. »
Le comédien Patrick Vendrin a lu plusieurs poèmes de Catherine Boudet, tirés du recueil primé, Les laves bleues [Calligraphie des silences].
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