Fiche Livre
Littérature / édition
ROMAN | Décembre 2001
Je parle camerounais : pour un renouveau francofaune
Pays concerné : Cameroun
Edition : Karthala Editions
Pays d’édition : France
ISBN : 2-84586-215-6
Pages: 112
Prix : 13.00
Parution : 01 Décembre 2001

Français

Karthala : http://www.karthala.com : « Au fil d’un récit savoureux, le
lecteur vit les péripéties quotidiennes d’un Camerounais francophone,
condamné à survivre dans la jungle urbaine. Dans un univers impitoyable
et pourtant bon enfant, les mots ne veulent pas dire ce qu’ils semblent
vouloir dire. »

De la presse (Divas magazine numéro 28, avril-mai 2002):

« Il ne s’agit pas là d’un pensum universitaire subventionné par « 
l’Agence de la Francofaunie », mais d’un petit récit, qui raconte les
aventures d’un jeune homme de Yaoundé, vivant de crédits auprès des
boutiquiers, mais réussissant quelquefois à monnayer ses talents
musicaux. C’est l’occasion d’utiliser toutes les expressions typiques du
français du Cameroun, qui s’adaptent exactement aux situations que l’on
peut vivre dans une capitale africaine. Notre héros ne peut même pas
s’offrir un repas dans un « tournedos », l’un de ces modestes
restaurants en plein air où le client tourne le dos à la route. Le « 
sauveteur », le vendeur à la sauvette, ne lui sera pas d’un grand
secours. Heureusement, un ex-ami de bière va lui permettre de se
procurer quelques boissons, à la « pharmacie de garde », bar qui reste
ouvert toute la nuit. Là-bas, il ne devra pas mettre l’Sil sur une « 
voyelle », le féminin de voyou, qui risque de la tromper avec ses « 
circonstances atténuantes », son maquillage camouflage. Surtout qu’elle
est gérée par le « katika », le patron de la boîte, qui va bientôt
prétendre qu’il y a « flagrant de natte » (ou de lit&), car c’est « 
Cisjordanie et Gaza » (territoires occupés). Il était temps de « 
retrousser chemin ».

« De nombreuses expressions sont particulières au Cameroun et n’existent
pas dans les français locaux des autres pays africains ; elles sont une
des marques de l’humour camerounais. Le français populaire de Yaoundé
apparaît comme assez différent du « français de Moussa » d’Abidjan. Il
ne se caractérise pas tellement par des calques opérés sur les langues
africaines locales, mais plutôt par l’exploitation à l’extrême des
possibilités ludiques du français officiel et des allusions toujours
renouvelées à l’actualité mondiale rapportée par les médias.

« Ce français populaire urbain peut être un moyen d’expression privilégié
pour des pièces de théâtre décrivant la société africaine moderne. C’est
ce qu’a bien compris Mercédès Fouda, qui l’a utilisé dans plusieurs de
ses pièces, qui ont connu un grand succès tant au Cameroun qu’en France
(A la tête du client, Les Dessous de plat ou Vivre mort). »

Pour en savoir plus, consulter les fiches sur Mercèdès Fouda sur le site
des Femmes écrivains et les littératures africaines :
http://www.arts.uwa.edu.au/AFLIT/FoudaMercedes.html
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