Patrice Mouren-Lascaux
« – Vous ne trouvez pas étrange, M. le Commissaire, la fragilité soudaine de nos jeunes guyanais trentenaires dont le coeur fait si souvent défaut ces temps derniers ? – Que voulez-vous, les jeunes sortent bien moins couverts que de mon temps. Et puis vous le voyez aussi, il n’y a plus de saisons mon cher Lefranc, plus de saisons… » « … Car malheureusement, il n’existe aucune limite à la vanité humaine. Aucune ! C’est là le risque de la Guyane : périr par la boursouflure de ceux qui se croient son élite !… » Qui a tué Marinette Duloup ? Et Séraphin Lamour ? Où a disparu la pulpeuse Marietta ? Une jeune femme, chargée de mission au cabinet du Président du Conseil général, meurt d’une crise cardiaque sur le bord d’un trottoir en Guyane. Cela peut constituer un fait divers, cela peut aussi paraître étrange. Mais quand son compagnon des opérations occultes du Parti est retrouvé face dans la boue du Canal Laussat, après une nuit de bamboche échevelée « chez Nana », ce n’est plus étrange, c’est suspect ! Surtout quand Cayenne se trouve inondée de lettres anonymes colportant les pires des rumeurs… Cet ouvrage invite à élucider une affaire crapuleuse et glauque, sur fond de rébellion ethnique sur le fleuve Maroni et de corruption de toute une classe politique locale. On est loin des prouesses techniques de la fusée Ariane et des poncifs de l’aventure forestière équatoriale. Le lecteur est plongé dans ces entrelacs ordinaires d’intérêts mêlés et multiformes, de ces soubassements inavouables en outre-mer entre Finance, Politique et institutions d’apparence respectable.