Fiche Livre
Littérature / édition
ROMAN | Janvier 2001
À l’angle des rues parallèles
Gary Victor
Pays concerné : Haïti
Edition : Vents d’ailleurs
Pays d’édition : France
ISBN : 2-911412-23-0
Pages: 192
Prix : 16.00
Parution : 01 Janvier 2001

Français

Nous sommes en Haïti,
à Port-au-Prince,
en pleine dérive anarcho-populiste.


L’Élu, qui contrôle les organisations populaires, veut le pouvoir absolu pour établir un nouvel ordre des choses. Mais tout, bien sûr, n’est que mensonge et manipulation.


Dans cette folie nourrie de misère et de mythe, Éric, mis à pied dans le cadre des programmes d’ajustement structurel, décide d’éliminer ceux qu’il croit être responsables de sa déchéance.

Et parallèlement à sa course folle de tueur psychopathe, les miroirs deviennent aveugles, l’écriture s’inverse, une statue, le P’tit Saint Pierre court les rues, et l’Élu, qui rêve du nouvel Haïtien, fait assassiner Dieu.



Du polar à l’anticipation, pied de nez au réalisme merveilleux, À l’angle des rues parallèles est, à ce jour, le récit le plus violent, le plus subversif et aussi le plus inquiétant de la littérature haïtienne.


Format : 14,9 x 23 cm

Broché, couverture quadrichromie avec rabats, pelliculage mat, vernis brillant.

Résumé : PRIX DU LIVRE INSULAIRE

Du polar à l’anticipation, pied de nez au réalisme merveilleux, ce roman est, à ce jour, le récit le plus violent, le plus subversif et aussi le plus inquiétant de la littérature haïtienne.

Extrait : Un jeune homme s’approcha de ma portière, ouvrit les bras en croix
et, l’air grave, me lança : « Respect pour toi, citoyen. » Comme je ne lui prêtais pas attention,
il insista : « Respect pour toi, citoyen. » Mataro
me souffla, visiblement apeuré : « Il faut lui donner du fric. C’est ainsi dans ce quartier. La formule : « Respect pour toi, citoyen » est une manière élégante de vous faire comprendre qu’on est rançonné. Si vous ne payez pas, on ne vous tue pas, mais vous recevez une balle à la jambe ou à l’épaule pour l’exemple, du moins, la première fois.


– Et tout le monde casque, m’étonnai-je.


– Bien sûr », répondit Mataro.


Le jeune homme frappa la portière et dit d’une voix maintenant menaçante : « Respect pour toi, citoyen. »

Je fourrai ma main dans ma poche. Le délinquant sourit, enleva sa casquette et me la tendit, renversée, de sa main gauche.


« Respect pour toi, citoyen », lui dis-je à mon tour.
Je l’abattis d’une balle en plein cœur.


Citation presse :

« […] L’auteur mène le même combat : dire les choses
comme elles sont, nommer les crimes d’Haïti par leur nom. À Haïti, nous a-t-il expliqué à Saint-Malo, le chaos est permanent. C’est comme
si la réalité était enterrée dans l’imaginaire,
comme si rien n’existait, que tout était à l’envers, le jour,
la nuit, la vie, la mort…Ça empêche d’agir, de se remettre
en question. Le mythe, chez nous, est comme une prison !
« .
Le Soir de Bruxelles, juin 2004

Partager :