Afriscope

  • N° 32 | septembre 2013
  • J’habite ici!
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Edito : Quand les murs tombent Bande-son : On ne s’intègre pas dans le rejet / On ne s’intègre pas dans les ghettos français / Parqués, entre immigrés, faut être sensé, Comment pointer du doigt le repli communautaire / Que vous avez initié depuis les bidonvilles de Nanterre Lettre à la République de Kery James À l’heure où des médias d’information lèvent l’étendard sanglant nationaliste à l’égard de populations européennes précarisées, stigmatisées sous le vocable « Roms », Afriscope choisit d’interroger la problématique de l’habitat immigré en France. « La tentation du mur n’est pas nouvelle. » Les bidonvilles qui parsèment désormais le paysage urbain rappellent violemment ceux fameux de Nanterre, dans lesquels vivaient des travailleurs maghrébins puis subsahariens, venus reconstruire la France dans les années 1960. La destruction de ces baraquements au début des années 1970 signa la naissance des politiques publiques en matière d’habitat dit « immigré ». Les premiers foyers de travailleurs migrants sortent de terre. Habitats collectifs sous forme de dortoirs, non-mixtes, ils sont pensés à la marge des logements sociaux de droit commun. Comme zones perpétuelles d’habitat provisoire hors sol. Aujourd’hui encore, l’imaginaire collectif les pense à la périphérie de notre société. À la périphérie, comme sont regardés les bidonvilles des populations fragilisées aujourd’hui. Si les migrants d’hier étaient invités à venir travailler, ceux d’aujourd’hui sont les purs produits de la construction européenne, de ses ambitions, et d’une mondialisation à plusieurs vitesses. La tentation des murs n’est pas nouvelle : elle traduit le refus apeuré de l’Autre, la non-reconnaissance de l’Autre comme un alter-ego. Regardons entre les murs Entre les murs, la vie. Afriscope est allé à la rencontre des passerelles construites entre ces espaces clos et la ville. De l’initiative d’une radio de quartier dans un foyer, à un jardin partagé en passant par l’activisme d’architectes et d’artistes du collectif PEROU, la vie bouillonne entre les murs. Tous témoignent du vivre ensemble en action. Afriscope signe ainsi une nouvelle lettre à la République. Anne Bocandé Sommaire A la Une : Une : « Ouvrir l’espace par des actes » Débats : Des hauts et débats : « Notre devoir est d’améliorer la place des immigrés dans notre société » Des hauts et débats : L’Assemblée nationale se tourne vers les immigrés âgés Citoyenneté : A vous la parole : Brèves de vie en foyer On s’bouge : De l’habitat collectif à l’individuel On s’bouge : L’autogestion, un horizon ? On s’bouge : Un potager pour rester On s’bouge : Fréquence FTM Culture : Cinéma : Filmer l’habitant, pas l’habitat C de l’histoire : La grève des « Sonacos » Musique : Mo Laudi aux platines Photo : Homeland de Thabiso Sekgala Chronique : The Chronic – Entre les mûrs… Tribune : Y’a bon citation !