Plus vivante que jamais, Jenny Alpha, l’enfant quasi centenaire de Fort-de-France revient sur son parcours. Aimé Césaire au collège, Paris en 1929, Joséphine Baker, la Sorbonne, puis la chanson. La guerre, pouis la chanson, le jazz, le cinéma avec Louis Armstrong et Sidney Poitiers, Jenny et les pirates du rythme. Et puis un jour, le miracle ! A 75 ans, Jenny peut enfin monter sur les planches et jouer la comédie. Jules Amédée Laou, mais surtout Peter Handke, le scénariste de Wim Wenders… Et puis Mesguich, Genêt… Un siècle de Jenny, c’est sa vie, c’est le siècle.

Jenny Alpha, 95 ans, joue au MC 93 à Bobigny. Cette grande dame de la Martinique, née en 1910, a traversé le XXe siècle et y a laissé une empreinte indélébile. Nous la suivons de Fort-de-France à Paris où elle arrive à 19 ans le long des souvenirs qu’elle égrène pour nous à la rencontre des lieux et personnalités qui ont marqué son parcours.
Toute une vie dominée par la passion du théâtre et du public, des cabarets de sa jeunesse à la musique, au cinéma, avant de s’achever au théâtre où, grande tragédienne, elle se révèle dans les plus grands rôles classiques.
Une vie de lutte pour la cause des acteurs noirs trop souvent enfermés dans les mêmes rôles. Après avoir combattu pour donner ses lettres de noblesse à la femme antillaise, Jenny Alpha, consacrée par l’Ordre du Mérite par Renaud Donnedieu de Vabres en 2000, continue à vibrer pour l’art dramatique sur les planches, bien décidée à prolonger son oeuvre artistique, déjà riche de 50 ans de carrière.

un film documentaire de 52′ de Fédérico Nicotra et Laurent Champenois
Produit par Beau comme une image, beau comme les Antilles.


Présentation : Elyas Akhoun (France Ô)