Fiche Film
Cinéma/TV
MOYEN Métrage | 2013
Photographes contre l’apartheid : le Bang Bang Club
Pays concerné : Afrique du Sud
Durée : 52 minutes
Genre : historique
Type : documentaire

Français

Dans les années de guerre civile qui ont mené à la fin de l’apartheid, les célèbres photographes du Bang Bang Club ont contribué à dénoncer l’horreur du régime – quitte à se détruire eux-mêmes.

Sous l’apartheid, le quotidien The Star, qui prenait clairement position contre le régime raciste, était le plus puissant organe de presse d’Afrique du Sud. Dans les années 1990, il employait une équipe de photojournalistes dont les clichés spectaculaires ont fait le tour du monde, et hantent aujourd’hui encore l’inconscient collectif. Ken Oosterbroek, Greg Marinovich, Kevin Carter et João Silva formaient le « Bang Bang Club », qui couvrit les événements depuis la libération de Nelson Mandela jusqu’aux élections de 1994. Quatre années durant lesquelles 20 000 personnes furent tuées dans des combats rapprochés entre partisans de l’ANC et de l’Inkatha, le parti adverse. Persuadés de la nécessité de rendre compte de ces assassinats, mus par l’ivresse du danger, ces « voyous » de la photographie ont été jusqu’à accompagner les auteurs des massacres pour documenter leurs crimes. Si ces expériences sont profondément traumatiques, elles suscitent également des controverses d’ordre éthique : face à la mort d’autrui, comment rester simple spectateur ? Kevin Carter en a fait les frais : sa célèbre image couronnée du Prix Pulitzer – un enfant soudanais épuisé, guetté par un vautour – essuya un flot de critiques. Hanté par les horreurs vues et par la mort de Ken Oosterbroek, tué dans un échange de tirs, il se suicide l’année suivante. Quant à João Silva, il a perdu ses deux jambes en 2010 après avoir sauté sur une mine en Afghanistan, l’appareil à la main. À travers leurs récits et ceux de leurs proches, ce film propose un portrait saisissant de ces quatre écorchés vifs, chroniqueurs d’une histoire sanglante.
Résumé pour les catalogues officiels : Dans les années de guerre civile qui ont mené à la fin de l’apartheid, les célèbres photographes du Bang Bang Club ont contribué à dénoncer l’horreur du régime – quitte à se détruire eux-mêmes.
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