Dans l’archipel des Comores, Damed Soilihi, caméra numérique au poing, est connu comme le « rapporteur d’images » du pays. Fils d’instituteur, il est né et vit à la Grande Comore. Depuis 25 ans, il photographie et filme son pays. En 1987, il participe à la fondation de TV-CHA (du nom du quartier d’où émettait la télévision), première télévision des Comores. Deux ans après naissait la télévision Nationale des Comores. Depuis, il n’a jamais cessé de filmer son pays sous tous les angles et d’en conserver les images. Il a utilisé des supports magnétiques VHS, 8 mm vidéo et DV qu’il stocke chez lui et dans sa famille sans aucune protection particulière. Ses documents, seul fond d’archives comorien connu, sont en danger de disparition.


À l’occasion d’un tournage à la Grande Comore, la rencontre avec un cinéaste local, Damed Soilihi, confronte Nicolas Jouvin à son métier et à son attitude face aux situations qu’il filme.
Il décide de revenir sur l’île pour dresser le portrait subjectif de Damed et s’interroger sur l’engagement et les choix de ce filmeur singulier. Damed est-il un cinéaste, un documentariste au sens que nous lui donnons en Europe ou un filmeur que l’on peut qualifier de « naïf » ?

France / 2010 / 52′ / Tourné sur l’île de la Grande Comore

Réalisation : Nicolas Jouvin
Avec la complicité de Damed Soilihi
Production : Rue Charlot Poroduction