Événements

#100 FOULARDS : l’expo
« J’ai grandi avec le foulard comme une parure, symbolisant la beauté et la féminité…»

Français


Point de départ à l'Unesco en mai dernier, l'exposition du projet  aura lieu donc lieu  à la galerie à partir de décembre. Elle regroupera une première longue série de "sans visage" qui devront former au final  l'aboutissement du projet #100 foulards.


 


Le vernissage aura lieu le le jeudi 10 décembre de 19h15 à 21h30


l'expo se tiendra du 10 décembre au 31 janvier 2016


 


Galerie Carole Kvasnevski


39 rue dautancourt


75017 paris


Métro: La Fourche


 


Le projet #100foulards :


 


« J’ai grandi avec le foulard comme une parure, symbolisant la beauté et la féminité…»


En abordant son nouveau projet #100 foulards, l’artiste peintre Carole Onambélé Kvasnevski fait écho à ses souvenirs d’enfance et en tant que femme renvoie sa perception de l’objet, son esthétique au monde actuel et à la transformation du mot foulard que certains mouvements tentent de réinscrire dans l’esprit populaire. Elle lève le voile sur la tentative de détournement de ce mot en mettant en éclat et en couleurs ces femmes anonymes au centre du tableau. Leur foulard devient un étendard, un symbole ostentatoire pour la liberté.


Carole Onambélé Kvasnevski se joue de la peinture du portrait en faisant disparaître toute forme d’expression sur les visages. En proposant d’effacer les 4 sens représentatifs de l’être humain, et en ne conservant que la chair, l’artiste ancre pourtant ses personnages féminins dans une forme de réalité. Elle projette ainsi le spectateur dans sa propre représentation. Dans cet apparent vide, la plasticienne confère à ses « visages » une étrange universalité et un total anonymat, renforçant l’idée du projet de réaliser 100 portraits, une unité dans l’individualisme. Anonymes sont aussi les nombreux homicides actuels commis à l’encontre des femmes en Afrique, l’artiste rappelle au travers des traits noirs des silhouettes celles faites sur les victimes des scènes de crime. En l’absence de repère, l’objet, le foulard, devient le prolongement de l’être, indissociable l’un de l’autre, par ses couleurs et sa mise en lumière, elle symbolise la joie, l’espoir et la vie au-delà de toute souffrance.


L’utilisation de la feuille d’or fait écho aux icônes byzantines, elle rappelle l’état de grâce de la femme, son rôle essentiel, sa référence et son modèle de construction dans le cœur de l’artiste en faisant référence à l’éducation apportée par la tante qui l’a élevée.


L’encadrement en baguette tel un écrin doré  ferme l’espace et souligne que la femme est au cœur du tableau, par conséquence au centre de l’Afrique, et devient alors une figure allégorique de la liberté et de la fraternité. Par une subtile correspondance, l’encadrement du tableau en véritable tissu  renvoie au foulard peint à l’intérieur du tableau. L’artiste souligne qu’à l’extérieur de l’œuvre délimitée par les baguettes, entre le tableau, monde imagé, et le spectateur, monde réel, la transition par le biais du tissu, matière imprimée, se réalise par un processus mécanique et intellectuel ; à contrario de l’œuvre artistique manuelle et avant tout émotionnelle.


 


Ces œuvres sont accompagnées par la toile centrale « jeune fille » réalisée en 2011 qui symbolise la jeunesse africaine, sa force, ses espoirs mais aussi ses doutes.



Biographie :



Carole Onambélé Kvasnevski est née au Cameroun où elle y passe une longue partie de son enfance. 

Elle puise dans le sol argileux ses premières inspirations. L’éclat de la Nature et les pigments fauves de la terre donneront les tons futurs à sa passion des couleurs. Elle grandit dans son village d'Ebang Megong. Ses premières rencontres picturales qui la marqueront à jamais se feront auprès de son oncle le philosophe Jean-Baptiste Obama. Elle arrive en France à l'age de 10 ans et très vite elle se passionne des maîtres impressionnistes et de l’art abstrait. Replongeant dans ses racines, aujourd'hui, ses recherches artistiques mélangent différentes techniques qui forment ce qu'elle appelle son "métissage pictural". Carole Onambélé Kvasnevski sculpte dans la toile des totems, des fleurs hybrides, des empreintes, des formes géométriques, des visages ancestraux qui nous conduisent vers des lieux profonds et inconscients. Sa palette de couleurs exprime la vie et l’amour en chacun de nous. L’huile épouse les mouvements et les sillages de chaque œuvre, l'artiste délivre une clef que chacun aura la liberté de saisir. Elle participe jusqu'en 2010 à de nombreux événements puis ouvre son atelier galerie d'art à Paris dans le 17ieme où elle y accueille artistes et élèves. En 2015, elle présente à l'UNESCO pour la semaine de l'Afrique son nouveau projet intitulé : #100foulards.




 

Partager :