Dîner-débat avec M. Domond
© D.R.
Français
Dîner-débat organisé par RAI (Recherche Action Intégrée)
Mr Domond est anthropologue et Sociologue et entame une maîtrise en Histoire, mémoire et Patrimoine à l'UEH, il est natif de Belladère et nous propose son regard de chercheur. Au moment la question migratoire entre Haïti le république Dominicaine occupe les esprits, nous nous plaçons du coté de quelqu'un qui fait du terrain pour comprendre, réfléchir, dire et proposer ce que nous croyons mieux.
Résumé
Dans tous les pays du monde, les zones frontalières restent des zones stratégiques. Certains de ces zones peuvent qualifier des zones d’attractions économiques et commerciales. Au niveau de la commune de Belladère, on assiste à une augmentation considérable des activités commerciales transfrontalières. De telles activités économiques peuvent avoir des incidences sur le dynamisme social de cette zone. Un tel sujet nécessite une étude sociologique en profondeur, car il y a toujours une imbrication entre l’économie et le social.
Selon notre observation préliminaire, la commune de Belladère est très pauvre en infrastructures et services sociaux de base. C’est ce que le sociologue français Pierre BOURDIEU appel « effets de lieu». De telles carences peuvent dans une certaines mesures contribuer à des rapports de domination et d’explantation d’un groupe de commerçants par rapport à un autre. Touraine Alain dans son ouvrage titré « production de la société » publié en 1993 affirme qu’il ne peut y avoir des conflits, là où il n’a pas de rapport sociaux. En ce sens, on peut se demander est-ce que les activités commerciales transfrontalières au niveau de cette commune entraineraient des conflits? Dans cette perspective, n’est -t- il pas nécessaire de faire un état des lieux au niveau de la commune ? Est-ce que les rentrées économiques de la commune ne pourraient pas servir comme un point de départ de son développement ?
On observe une contradiction énorme entre les rentrées économiques de la commune de Belladère et son niveau de développement. De nos jours, le développement est lié au niveau de vie et aux conditions de vie de la population, avec « la satisfaction des besoins essentiels tels que : la liberté, le logement, l’alimentation, la santé, le travail et le loisir » . C’est ce qu’on appelle le développement humain. En ce sens, peut-on mobiliser les ressources de la commune de Belladère à son épanouissement ? Cette démarche permettrait aux activités commerciales transfrontalières de servir comme un élément de solution aux différents problèmes que confronte la commune. Une telle stratégie permettrait aussi de comprendre cette réalité en tant qu’une dimension d’un cadre global comprenant l’économie, la politique, le social, le culturel… Elle nous permet de sortir de « vision homogène des pays du sud » . C’est-à-dire chaque pays peut choisir son modèle de développement. Par contre, est-ce que cette même approche n’est pas aussi à considérer au niveau de certaines communes d’Haïti?
Mr Domond est anthropologue et Sociologue et entame une maîtrise en Histoire, mémoire et Patrimoine à l'UEH, il est natif de Belladère et nous propose son regard de chercheur. Au moment la question migratoire entre Haïti le république Dominicaine occupe les esprits, nous nous plaçons du coté de quelqu'un qui fait du terrain pour comprendre, réfléchir, dire et proposer ce que nous croyons mieux.
Résumé
Dans tous les pays du monde, les zones frontalières restent des zones stratégiques. Certains de ces zones peuvent qualifier des zones d’attractions économiques et commerciales. Au niveau de la commune de Belladère, on assiste à une augmentation considérable des activités commerciales transfrontalières. De telles activités économiques peuvent avoir des incidences sur le dynamisme social de cette zone. Un tel sujet nécessite une étude sociologique en profondeur, car il y a toujours une imbrication entre l’économie et le social.
Selon notre observation préliminaire, la commune de Belladère est très pauvre en infrastructures et services sociaux de base. C’est ce que le sociologue français Pierre BOURDIEU appel « effets de lieu». De telles carences peuvent dans une certaines mesures contribuer à des rapports de domination et d’explantation d’un groupe de commerçants par rapport à un autre. Touraine Alain dans son ouvrage titré « production de la société » publié en 1993 affirme qu’il ne peut y avoir des conflits, là où il n’a pas de rapport sociaux. En ce sens, on peut se demander est-ce que les activités commerciales transfrontalières au niveau de cette commune entraineraient des conflits? Dans cette perspective, n’est -t- il pas nécessaire de faire un état des lieux au niveau de la commune ? Est-ce que les rentrées économiques de la commune ne pourraient pas servir comme un point de départ de son développement ?
On observe une contradiction énorme entre les rentrées économiques de la commune de Belladère et son niveau de développement. De nos jours, le développement est lié au niveau de vie et aux conditions de vie de la population, avec « la satisfaction des besoins essentiels tels que : la liberté, le logement, l’alimentation, la santé, le travail et le loisir » . C’est ce qu’on appelle le développement humain. En ce sens, peut-on mobiliser les ressources de la commune de Belladère à son épanouissement ? Cette démarche permettrait aux activités commerciales transfrontalières de servir comme un élément de solution aux différents problèmes que confronte la commune. Une telle stratégie permettrait aussi de comprendre cette réalité en tant qu’une dimension d’un cadre global comprenant l’économie, la politique, le social, le culturel… Elle nous permet de sortir de « vision homogène des pays du sud » . C’est-à-dire chaque pays peut choisir son modèle de développement. Par contre, est-ce que cette même approche n’est pas aussi à considérer au niveau de certaines communes d’Haïti?
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