Événements

Africa Acts
Une semaine de performances

Français


Lieu d’horreur, d’exotisme. Continent à la traîne, assisté, où tout resterait à faire. Terre sans défense. L’Afrique racontée par le « Nord » est en bien mauvaise posture. Ou, discours inverse, serait en plein boom économique et, du coup, prend des allures de Far West.



Extrêmes. Absence radicale de nuances. Absence, surtout, de réflexion.



Face à cela, un impératif : laisser la parole. Cesser de parler pour l’Afrique et de capturer son langage. Se le dire une fois pour toutes : il n’est pas une mais des Afriques.



Cet impératif, AFRICA ACTS le fait sien.



Carte blanche à douze artistes et collectifs – performeurs, danseurs, musiciens, poètes, cinéastes et vidéastes, DJs, VJs –, cette manifestation d’une semaine évacue clichés et idées préconçues.



Rigoureux, exigeants, ludiques aussi : les artistes au cœur d’ AFRICA ACTS décapent. Ils ont en commun un refus de la facilité, un engagement dans et pour des formes artistiques qui questionnent les limites de leurs disciplines. ACTion, ACTes posés, ACTualité : à travers leurs œuvres se dessinent tout à la fois une critique sans quartier de la violence sociale, économique et politique à l’échelle globale et un désir de la transcender. Individuellement et tout ensemble, ils posent sur le monde qui les entoure des regards qui tendent à le ré-enchanter : le repenser, le rêver à l’aune d’imaginaires qui mettent à mal stéréotypes et idées reçues.



Premier événement en son genre en France, AFRICA ACTS propose un parcours à travers de nombreux lieux de la capitale : musées et centres d’art contemporain, jazz clubs, amphithéâtres d’université, rues et parvis. Au cœur de l’action, les arts de la performance, espaces du participatif, de l’inclusif, dont les publics deviennent des acteurs à part entière.



La semaine AFRICA ACTS intervient en parallèle de la European Conference on African Studies (ECAS). Colloque de renommée internationale,  l’ECAS se réunit tous les deux ans dans une grande ville européenne. A la Sorbonne, il rassemble pour cette session  près de 2000 chercheurs autour d’une question clé, celle des « Mobilisations collectives en Afrique ». A cette thématique, l’engagement d’AFRICA ACTS fait puissamment écho.


English


Horror-prone and exotic, a continent in waiting, defenseless, where everything remains to be done: Africa as accounted for by the “North” is in a sad state. Or, yet again, is in the midst of an unfettered economic boom. A tale of extremes prevails, lacking all nuance.



Other accounts are in need of hearing: Africa’s own, unmediated by the simplifying gaze of the self-anointed center.



AFRICA ACTS aims to highlight such accounts.



Over the course of a week, from 5 to 12 July, twelve performance artists and dancers, musicians, poets, film and video makers, DJs and VJs come together in a series of carte blanche events. In the mix as well, an exclusive film series dedicated to performance as engaged social practice.



The artists around whom AFRICA ACTS revolves work resolutely outside the box. They share a refusal of easy choices and a dedication to forms of expression that push the boundaries of their respective disciplines.  Their practices speak truth to power, rejecting in manifold ways the social, political and economic violence of our contemporary world and seeking, simultaneously, to transcend it. Theirs is art that re-enchants the social order, thinking it through the prism of imaginaries that stand on their heads clichés and ready-made ideas.



A first in France, AFRICA ACTS takes place in a range of spaces across Paris: museums and contemporary art centers, jazz clubs, university lecture halls, streets and plazas. In these stings, audiences are invited to become active participants in the making of performances both original and radical.



AFRICA ACTS is deployed in dialogue with the European Conference on African Studies (ECAS). Held every two years in a European capital, in 2015 ECAS brings to the Sorbonne some 2000 scholars around one key theme, which AFRICA ACTS celebrates and embodies: “Collective Mobilizations in Africa”.


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