Événements

Vaison Danses 2015
Riche programme, avec Dada Masilo et Kader Attou

Français

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Mercredi 15 juillet 2015 – 22h00
DADA MASILO : CARMEN

Dada Masilo est célèbre pour ses réinterprétations très actuelles des grands ballets classiques : Roméo et Juliette en 2008 et le Lac des Cygnes de Tchaïkovski en 2012 qui la rend célèbre. Elle renouvelle le ballet en y abordant des thèmes tels que le mariage forcé, l’homosexualité ou les relations interraciales. L’humour et la joie ne sont cependant pas absents de ses chorégraphies, un bon moyen selon elle d’interpeller les préjugés de manière positive : Dada Masilo, légère et énergique ballerine d’un genre plutôt vandale …

En 2014, elle adapte Carmen de Georges Bizet et mêle danse contemporaine et flamenco dans un spectacle flamboyant et survitaminé. On retrouve ainsi Dada Masilo en héroïne plus rebelle et passionnée que jamais, une Carmen que la jeune chorégraphe décrit comme « libre, violente, sexuelle, cruelle », mais cependant victime de la violence des hommes. Son interprétation de Carmen est une déclaration enflammée à la puissance créative et narrative de la danse et met le feu au répertoire classique et aux codes de notre société.

« Au final, dit-elle, j’ai créé une interprétation qui nous permet à moi et aux danseurs de faire ce qu’on aime le plus, danser ».



Dimanche 19 juillet 2015 – 22h00
Ballet du Capitole
valser
Création de Catherine Berbessou


Valser, comme « faire valser », « envoyer tout promener » …

Comme son titre ne l’indique pas, Valser est une ode au tango. La scène est transformée en arène où les danseurs évoluent sur de la terre. La terre qui garde la mémoire des traces de pas, telles des empreintes. Telle la violence des sentiments qui laisse ses empreintes dans l’âme et dans le corps. Mais le décor scénique casse aussi les codes du trop policé tango argentin pour lui redonner sa puissance chorégraphique et le sortir des stéréotypes. « A travers le tango, j’ai voulu raconter la difficulté du couple, dit la chorégraphe Catherine Berbessous. Mais sans l’idéaliser, en ne parlant que de passions, d’amour … Le tango n’est pas nécessairement machiste. C’est au contraire une danse qui pousse les hommes à établir une relation complexe avec les femmes ».

« Valser, comme faire valser, envoyer tout promener » dit Catherine Berbessou. Elle cite volontiers le poète argentin Jorge Luis Borges : « Parler du tango bagarreur n’est pas assez, j’irais jusqu’à dire que le tango et les milongas expriment directement quelque chose que les poètes ont souvent cherché à dire avec les mots, la conviction que le combat peut être une fête ».

Catherine Berbessou a recréé Valser en 2014 pour le Ballet du Capitole, sous la direction de Kader Belarbi, danseur étoile de l’Opéra de Paris et chorégraphe.

mercredi 22 juillet 2015 – 22h00
Compagnie XY
Il n’est pas encore minuit…


La Compagnie XY est un collectif de 22 artistes qui tutoient le ciel et défient les lois de l’apesanteur…

Après Le Grand C, aventure artistique et humaine acclamée aux quatre coins du monde, la compagnie XY s’agrandit encore pour un nouveau spectacle de construction et de déconstruction où les formes composées sont des tableaux vivants : « le cirque est un art de l’action » disent-ils. Ce travail collectif intense et rigoureux, reposant sur la coopération et la solidarité, repousse les limites de la pratique acrobatique et leur donne une très grande liberté artistique, entre envol et chute, légèreté et masse.

Il n’est pas encore Minuit … est aussi l’histoire d’une danse afro-américaine, le Lindy Hop, qui fut un point de convergence entre les individus et les générations dans les années 20 à Harlem. Cette danse, vécue comme un acte de résistance joyeux et poétique, est accompagnée d’une composition musicale qui suit sa ligne de fuite et passe de l’énergie du jazz à la mélancolie du violoncelle.

Affirmer le collectif, la prouesse, l’écoute et la confiance des corps comme un acte de résistance joyeux et poétique

Vendredi 24 juillet 2015 – 22h00
Kader Attou / Cie Accrorap / CCN de la Rochelle
THE ROOTS

Une danse façonnée dans le frottement du hip hop et de de la danse contemporaine …

The Roots est une pièce qui dit ce qu’elle est : une pièce qui a trait aux racines de l’homme. C’est un questionnement de ce qu’est la danse hip hop, éternelle appropriation et détournement des codes sociaux pour la création d’un nouveau langage qui passe par le corps. Si le chorégraphe est sincère et si le danseur est juste, la danse apporte alors sa magie et son indicible bonheur.

The Roots s’ouvre avec les crépitements d’un vieux 45 tours. Les souvenirs d’adolescence prennent corps : le carré de carton que l’adolescent jetait sur le trottoir pour répéter les gestes vus dans son émission favorite. Sans perdre de sa culture urbaine, la chorégraphie de Kader Attou élabore une oeuvre poétique et profondément humaine, accompagnée par Brahms, Glazunov et la musique électro. « Depuis une vingtaine d’année ma danse s’est façonnée dans le frottement des esthétiques, danse hip hop, danse Kathak, danse contemporaine », dit-il. « Cette recherche m’a conduit à essayer de mieux comprendre ce qui était du ressort du corps ou de l’émotion. Comment à partir d’une technique, d’un mouvement mécanique, d’un code, avec la virtuosité, naît cette émotion ».



Lundi 27 & mardi 28 juillet 2015 – 22h00
Les 7 doigts de la main
Cuisine & confessions

Un spectacle de danse-cirque-théâtre où l’on échange des recettes comme des confidences…

Cuisine & confessions est un spectacle de danse-cirque-théâtre rock joyeux, qui se passe dans la cuisine et ne laisse pas le temps de digérer ! Préparer des pâtes ou un gâteau en régalant les spectateurs d’acrobaties … Pourquoi la pièce se déroule-t-elle dans la cuisine ? Parce que la cuisine est ce lieu familier où l’on échange des recettes comme des confidences, où l’on prépare de bons petits plats qui resteront gravés dans notre mémoire. Où on rit, on pleure, on vit … Et où chacun peu à peu se dévoile.

Et puis parce que la cuisine a en commun avec le cirque de s’appuyer sur une technique rigoureuse, avec une pincée d’improvisation ! Le spectacle revendique également une part autobiographique. Ainsi Melvin Diggs (aux anneaux chinois) se souvient-il de son Missouri natal et des omelettes que lui préparait sa mère. Chacun raconte un moment de son histoire personnelle : déclaration amoureuse, confession familiale, drame …
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