Un festival international de cinéma arabe à Nabeul

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Une première à Nabeul : un festival de cinéma qui sera consacré au cinéma arabe. Cette première édition se déroulera su 25 septembre au 02 octobre 2010 au centre culturel Néapolis de la ville du Cap Bon.

Organisé par l’association des amis du centre culturel Néapolis de Nabeul (née en 2006), avec le soutien des autorités culturelles régionales et en collaboration avec l’Institut supérieur des Beaux-Arts de Nabeul, le festival muni de moyens modestes se propose d’être, selon son directeur Tahar Ajroudi, un espace non pas compétitif mais de rencontres et de débats autour du cinéma arabe. Il a l’ambition de ne se consacrer qu’au cinéma d’auteur. Ainsi, cette première session réunira-t-elle des réalisateurs comme le Tunisien Jilani Saâdi à qui le festival rend un vibrant hommage, l’Egyptien Ahmed Maher, réalisateur du dernier « Al mouçafer » (« The traveller »), l’Algérienne Nadia Chérabi, auteur du film « L’envers du miroir », le Marocain Driss Chouika, réalisateur de « Destins croisés », le Palestinien Nasri Hajjaj, auteur de « Comme disait le poète », film consacré au poète Mahmoud Darwich, la Syrienne Aliaa Khachouk, réalisatrice du film « L’autre désiré »…Des hommages sont programmés pour l’ouverture et la clôture du festival. Ils concernent Mahmoud Al-Arnaout (Tunisie), Hassen Hermèss, Driss Chouikha et la famille d’Elyès Zrelli. La clôture rendra hommage à son tour à Nasri Hajjaj, Jilani Saâdi, Hichem Rostom et Aliaa Khachouk.
Au programme des films projetés, on peut citer, en plus des films déjà cités plus haut, « Cinecitta » de Brahim Letaief, « Le temps qu’il reste » de Elia Suleiman, « Vivre ici » de Mohamed Zran, « Mascarades » de Lyès Salem, « Fleur d’oubli » de Salma Baccar, « Caramel » de Nadine Labaki, « Junun » de Fadhel Jaïbi, « L’art du mazoued » de Sonia Chamkhi…
Le coup d’envoi du festival sera donné par un vernissage de l’exposition des affiches de films organisé par le comédien M.A.Ben Jomaa, par une chorégraphie « Chant de lumière » et par les différents hommages qui seront rendus à des acteurs et réalisateurs arabes. Le film d’ouverture est « Al mouçafer » de l’Egyptien Ahmed Maher qui sera donc présent à cette manifestation.
Se voulant un espace de débats, le jeune festival organisera des tables rondes autour du « Jeune cinéma arabe : réalités et enjeux » et des rencontres de jeunes réalisateurs. La clôture sera consacrée à la projection du travail de l’atelier de couverture audiovisuelle sur « les journées du film arabe ». N’oublions pas, souligne le directeur du festival Tahar Ajroudi, qu’il existe à Nabeul un important pôle universitaire dont un Institut supérieur des Beaux-Arts qui réunit environ 1700 étudiants dont 60 % se spécialisent dans l’audiovisuel. Il n’a pas omis de rappeler, lors de la conférence de presse organisée à Tunis le mardi 21 septembre, (avec beaucoup de retard -hélas !), l’environnement culturel de la région du Cap-Bon qui se caractérise par des traditions de longue date comme le festival de théâtre de Korba, le festival du film amateur de Kelibia, le festival international de Hammamet… Nabeul (à environ 60 km de Tunis), ville côtière de plus de 56 000 habitants fortement appréciée surtout par des milliers de touristes algériens, se met enfin au diapason de sa région qui offre sans conteste des opportunités intéressantes compte tenu de ses spécificités économiques, touristiques et culturelles. Le défi que lancent les organisateurs est grand : une décentralisation des festivals et une vocation strictement arabe de cette manifestation novatrice, même si, cette année, le festival a choisi de s’ouvrir sur le cinéma belge. « La Belgique, précise Ajroudi, est le pays où se sont formés un bon nombre de nos réalisateurs, d’autant que la ville de Nabeul est en partenariat avec la ville de Mons avec laquelle nous avons des échanges assez fréquents ». D’où la dimension internationale dont voudrait se doter cette première session constitutive de ce festival du film arabe.

///Article N° : 9721

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