Black Movie, au seuil de la rencontre

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Du 26 mars au 3 avril s’est déroulé à Genève le festival Black Movie. Un rendez-vous devenu incontournable.

Black Movie n’aligne ni mondanités ni ramdam médiatique, et sans doute est-ce sa qualité : une programmation alliant intelligence et cohérence sur un lieu aux dimensions humaines, une convivialité appréciable et la possibilité de rencontrer les réalisateurs autour d’un verre. Centré sur le thème de la migration, Black Movie avait sélectionné de La Noire de… à Toubab Bi, d’Afrique sur Seine à Waalo Fendo et Mémoires d’immigrés, ainsi que Vivre au Paradis. Une section Production africaine récente et un hommage à Djibril Diop Mambety, concerts, théâtre et une exposition des photographies de Raymond Depardon faisaient de cette semaine d’événements africains un vrai festival.
Longtemps dirigé par Katharina von Flotow qui avait su le marquer de sa forte personnalité, Black Movie est maintenant animé par Virginie Bercher et Maria Watzlawick, cette dernière étant elle-même réalisatrice d’Ecran d’argile, vu au dernier Fespaco, un regard sensible et impliqué sur les bogolans et colliers du costumier Kandioura Coulibaly de Bamako. Elles impulsent une nouvelle direction à Black Movie, qui portait cette année le sous-titre prometteur de  » rencontre avec les cinémas du monde noir « . Une table-ronde spontanée a regroupé les réalisateurs présents autour du thème cinéma et migration mais les échanges étaient encore limités : la rencontre entre le public et les réalisateurs exige une certaine pédagogie, pour chasser les timidités et ouvrir les débats. Gageons que le prochain Black Movie saura aménager ses horaires pour permettre de vrais échanges à chaud dans les salles après les films et s’acheminer ainsi vers la véritable rencontre qu’il aspire à être.

///Article N° : 866

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