Pour un musée du temps présent

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Un musée d’exception se prépare sur l’île de la Réunion : la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise (MCUR). Un projet aussi novateur qu’ambitieux porté, entre autres, par l’historienne Françoise Vergès. « Musée d’idées » bien plus qu’historique, la MCUR se pense comme un lieu où « une dynamique critique et régénératrice » permettra aux Réunionnais de rejouer et de s’approprier le développement de leur culture et de leur société. Dans un texte fondateur passionnant intitulé « Pour un musée du temps présent », Françoise Vergès et Carpanin Marimoutou définissent la méthodologie de ce musée postcolonial pionnier. Nous en publions ici un court extrait.

La MCUR est un musée d’idées, un musée du temps présent, un musée de l’histoire et de la culture. La MCUR n’a donc pas vocation à être un musée, selon les règles précises édictées par la direction des Musées de France pour qui le musée, rappelons-le, se définit par des collections d’objets. Son but premier est de faire connaître les aires de civilisation dont les apports ont contribué à construire la culture réunionnaise, leurs richesses artistiques, culturelles, philosophiques et les modalités de cette construction par la constitution d’une collection pensée à partir des réflexions qui suivent. La MCUR a, parmi ses objectifs, de lister les collections de la mémoire matérielle et immatérielle et d’impulser un mouvement pour combler les manques.
Le musée peut être regroupé au sein des catégories suivantes:
Musée où sont exposées les œuvres d’un artiste : musée Picasso, musée Van Gogh ;
Musée ou fondation d’un mécène : Fondation Calouste-Gulbenkian, Fondation Getty ;
Musée à thème: musée d’ethnologie, d’histoire naturelle, d’archéologie, d’art contemporain, et plus récemment des thèmes historiques et politiques comme le musée de l’Apartheid, du quai-Branly, de l’Holocauste ;
Écomusée.
On a vu cependant ces dernières années apparaître en France des équipements culturels qui, tout en ne correspondant pas à la définition du musée contenue dans la loi de 2002, se définissent explicitement comme des musées. Ainsi, Jacques Toubon, président de la mission de préfiguration de ce qui deviendra la « Cité nationale de l’histoire de l’immigration », dans le rapport présenté au Premier ministre sur le projet, définit cet ensemble culturel comme « à la fois un musée national, un lieu de découvertes, d’expositions, de culture vivante et la tête de pont d’un réseau français et international ». La MCUR s’inscrit dans cette mouvance, celle des musées vivants, des musées d’idées, de sociétés, de civilisations qui, comme le spécifie aussi Michel Colardelle dans l’avant-projet muséographique du musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, ont pour objectif de « témoigner de la culture dans son sens le plus large, celui des peuples tout entiers et non seulement des élites liées au pouvoir et aux « cultures d’État », aux cultures officielles ». Ces musées de sociétés, précise-t-il, placent « la société contemporaine et ses questionnements au cœur de [leurs]préoccupations ». La MCUR se distingue par ailleurs de l’écomusée dans la mesure où, si elle s’intéresse aux relations matérielles et immatérielles entre l’humain, le territoire et le patrimoine, elle les resitue toujours dans la longue durée et dans leur rapport aux aires de civilisation qui leur ont donné naissance.
À La Réunion, il s’agit d’inventer un musée vivant, qui ne fixe ni l’histoire ni la mémoire, qui demeure un lieu ouvert aux révisions et réinterprétations, qui donne à voir les processus et pratiques de créolisation, tout en restituant les espaces et histoires qui ont conduit à cette créolisation. Le parti pris est celui d’une lecture non linéaire, où le spectateur est invité à « dialoguer » avec ce qui lui est présenté, où il peut proposer un autre sens aux choses et aux objets. La société et la culture réunionnaises présentent de telles couches de significations qui s’entrecroisent, se superposent, entrent en conflit et en relation, qu’il est impossible d’en tirer un récit homogène traçant une ligne directe d’un point A à un point B. On ne peut répondre à cette difficulté en mettant côte à côte des espaces de significations, car la gestion de la mise en scène de l’hétérogène et du polyvocal exige de penser autant l’espace de mise en scène que la mise en scène elle-même. Cette exigence n’est pas propre à la MCUR mais il n’en reste pas moins que nous devons, avant d’entreprendre tout programme, penser cet espace en relation avec son environnement et son contenu. Son environnement, car il sera impossible de « représenter » la créolisation sans parler du territoire physique, des montagnes, de l’océan, des plaines, des rivières, des champs, des villes, de ses contraintes (cyclones, fragilité du terrain, fortes pentes), de son poids sur l’imaginaire. Il existe en tant que patrimoine immatériel et matériel. Son contenu, car le défi est de présenter des histoires et des regards croisés qui ne privilégient jamais un des termes mais qui cependant offrent du sens.
La MCUR peut certes envisager de passer commande d’une collection d’objets, de photos, de films ou en acheter, mais ses lieux d’exposition ont pour vocation première de proposer des lectures nouvelles de la diversité culturelle à l’œuvre sur l’île, du mouvement entre civilisations d’origine et unité réunionnaise. Ces lectures nouvelles en tant que problématique muséale requièrent un retour sur l’institution « musée ». La MCUR veut à la fois apporter au public des informations très diversifiées et complexes mais aussi lui donner le temps de la réflexion, provoquer un mouvement de curiosité, un désir d’ « en savoir plus », tout en lui procurant de l’étonnement, de l’émotion et du plaisir. La muséographie classique propose une lecture pédagogique linéaire où l’œuvre est explicitée par un texte, selon une logique rigoureuse, dans une apparence de neutralité et d’objectivité. Ce parcours a été remis en cause ces vingt dernières années. La MCUR pourra s’inspirer des travaux du musée du Québec, du musée de l’Apartheid à Johannesburg, du musée de Grenoble, de la Biennale de Johannesburg… Cependant, l’équipe de la MCUR ne peut faire l’économie d’une réflexion sur la problématique d’un musée du temps présent, d’un espace qui doit mettre en scène des épisodes où dominent la violence, la brutalité de l’époque esclavagiste et coloniale, la misère, le dénuement sans que cela devienne pour autant un espace d’expiation. C’est en partant du présent qu’un autre avenir peut être imaginé. La MCUR propose une conception profondément novatrice de l’espace à la fois pour le dispositif scientifique et l’organisation, et pour l’offre aux publics. La MCUR doit résoudre cette difficulté : donner à voir des civilisations extrêmement diverses, saisies à des moments très différents de leurs trajectoires historiques respectives, et leurs transformations à La Réunion. Ces civilisations parviennent à l’état de traces et elles subissent encore des altérations au cours du processus de créolisation qui est la marque des sociétés esclavagistes. Ces traces créolisées seront représentées non seulement par les témoignages matériels, mais aussi par des dispositifs à inventer qui rendront tangibles et intelligibles les contextes dans lesquels ils ont été créés, les finalités et les fonctions qui leur avaient été assignées et le sens qui leur était attaché.
La notion même d’ « héritage » est à préciser. L’enjeu, écrit l’historien Henry Rousso, est de « permettre aux acteurs du présent de s’approprier un passé qui n’est le leur que par héritage, qui s’ouvre sur l’avenir et qui échappe autant que possible à la rumination vaine de ce qui a été et ne sera plus » (Rousso, 2003). Il propose de penser la notion de patrimoine en rapport avec celle de « régimes d’historicité », qui désigne la façon dont une société ou un groupe se perçoit dans le temps par le rapport à la mort, la place du souvenir et de l’oubli, la représentation du passé, etc. Dans la notion de patrimoine, il est donc question du passé et de sa remémoration au présent. En d’autres termes, la mise au présent du passé est cette opération fondamentale de la mémoire, que Paul Ricœur définit à la suite de saint Augustin comme le « présent du passé ». Cette notion de patrimoine demande cependant à être davantage creusée. Bernard Stiegler, directeur de l’IRCAM, rappelle qu’à travers la notion du patrimoine, c’est la « constitution d’un « nous » qui se pose comme question, en tant qu’un « nous » est toujours l’héritage d’un passé » (Stiegler, 2003). Que veut dire ce « nous » ? Quel est ce « nous » ? Comment présenter un patrimoine commun d’un « nous » qui se constitue mais ne se fige pas, car alors le patrimoine pourrait être prétexte à la fermeture du « nous » ? À La Réunion, c’est une question particulièrement importante. Il existe à la fois plusieurs passés, ceux des différents groupes qui ont constitué la population, et un passé. Mais c’est une condition générale. Ce qui est particulier à La Réunion, comme à de nombreux territoires qui ont été colonisés, c’est que la construction de ce que Paul Ricœur appelle un récit partagé a été freinée, empêchée par la puissance coloniale. Elle est maintenant en cours. La MCUR contribuera à l’élaboration de ce récit partagé qui ne nie pas les mémoires singulières des individus et des groupes, mais qui propose un espace commun où vivre ensemble.
[…] C’est ici qu’intervient la question de la dette envers ceux qui nous ont précédés comme de la responsabilité envers ceux qui vont suivre. Qu’est-ce qui est à préserver ? Comment ? Pourquoi ? Une dynamique est en jeu dans l’héritage : préserver, réaffirmer, défendre, choisir. Préserver contre l’oubli, contre le déni, contre les politiques de silence et d’amnésie mises en place par les pouvoirs qui cherchent à imposer un récit, une tradition. Réaffirmer ce qui a été. Défendre les héritages, car ils ont donné naissance à des récits, à des mythes, car ils constituent des repères dont nous avons besoin. Choisir, car tout n’est pas à préserver. Le propos, en effet, est de préserver et de réaffirmer, mais sans mélancolie, sans nostalgie. Il s’agit de réinterpréter nos héritages, de les soumettre à la critique, afin que du nouveau advienne, c’est-à-dire de l’histoire. L’objectif n’est pas d’être victime de son héritage, mais de le revendiquer à partir d’une position critique pour pouvoir le transmettre. Il s’agit de donner du sens à nos héritages, d’en être des héritiers actifs car, selon le mot de René Char,  »notre héritage n’est précédé d’aucun testament ».
Le musée doit prendre en compte la « conscience malheureuse » de l’anthropologie occidentale mais aussi ses avancées critiques. Les travaux des critiques postcoloniaux ont mis en lumière les difficultés et les problématiques liées à l’exposition d’une histoire et d’une culture. La plupart des musées du « Sud » ont imité les musées européens dans ce qu’ils avaient de plus conservateur : alignement d’objets, figures en cire, « tableaux » de « scènes de vie ». Ce sont souvent des lieux ignorés par les populations locales, au mieux des lieux où l’on traîne touristes et enfants des écoles, au pire des lieux vides, poussiéreux. Les récentes approches ne sont pas plus rassurantes. En effet, l’industrie culturelle a intégré ces critiques mais en inscrivant la différence culturelle en distinctions fixes et rigides, dans une grille de lecture qui marque contrastes et oppositions et néglige l’unité, ce que Sarat Maharaj identifie sous le nom de management du multiculturalisme (multicultural managerialism). Le musée ne cherche alors pas à mettre en lumière les chemins de rencontre, la transversalité, l’échange mais des identités séparées, une sorte d’apartheid soft, et à transformer la différence en objet de consommation. La marchandisation de la différence quand celle-ci est traduite en objet de consommation niant le lieu, l’histoire dont il émerge, comme le montre la poupée native américaine qui ne dit rien du contexte de génocide et de l’exotisme, est extrêmement importante aujourd’hui. Elle répond aux besoins d’une classe moyenne mondiale et à ceux d’une industrie du tourisme qui cherche à inventer, à créer de nouvelles destinations pour que ne s’épuise pas le désir de voyage, de découverte mais sans pour autant penser l’asymétrie des situations. La différence culturelle est désormais intégrée à une économie qui est soucieuse de renouveler son espace d’intervention et de production marchande et d’étendre toujours plus son champ d’action : à peine découverts, des espaces, des objets, des images entrent dans l’économie marchande comme le montrent le dynamisme de la publicité, le succès des boutiques d’ « objets ethniques ». Il ne s’agit pas de se lamenter et de regretter un temps ancien plus « protégé » car cette idée de protection est souvent une illusion : les temples, les bibliothèques, les objets artisanaux et artistiques détruits et les peuples massacrés disent un passé plus violent. Le colonialisme a ainsi profondément bouleversé des pratiques et a permis la création de musées où la différence culturelle était mise en scène selon un scénario marqué par un scientisme rétrograde comme le montre le travail sur les « zoos humains » par Pascal Blanchard et ses collaborateurs. Il ne s’agit pas non plus de fustiger une industrie du tourisme qui procure du travail et fait aussi connaître à sa manière la diversité des cultures. Il s’agit plutôt d’entreprendre une réflexion, et de la poursuivre, sur la représentation des différences culturelles, ouverte aux travaux dans le monde et aux remarques du public réunionnais, et de travailler avec l’industrie du tourisme, de l’artisanat, des métiers en relation avec l’échange culturel.
[…] La MCUR s’inscrit dans un mouvement de réappropriation du musée, en participant à la réflexion sur le lieu d’exposition, la muséologie et la muséographie dans un moment postcolonial. Elle ne doit être ni un sanctuaire où se diraient l’identité et l’histoire au détriment d’une diversité des représentations au sein même de la société réunionnaise, ni un espace où le sens se perd à trop rechercher une équité mathématique entre plusieurs présences au monde au détriment d’une unité. En d’autres termes, la MCUR ne peut être strictement un espace de réparation ni un espace figé où un récit est imposé. Même s’il est évident qu’il existera une dimension de réparation, elle ne peut constituer le seul cadre de la réappropriation et de la réinterprétation. La notion de réparation doit rester dynamique. Elle ne doit pas permettre à des individus de se constituer une posture morale au nom de leurs ancêtres. La réparation, si nous nous inspirons de ce qui se passe en Afrique du Sud par exemple, doit s’inscrire comme une éthique de la responsabilité. La réparation du dommage causé au peuple réunionnais par l’esclavage, l’engagisme, le colonialisme s’inscrira davantage dans le présent et la construction de l’avenir que dans une sacralisation d’un passé victimaire. Il s’agit de se demander ce qu’il faut faire pour vivre ensemble dans la dignité, le respect des différences, la justice sociale sur cette terre que nous ont léguée nos ancêtres et parents. Cette éthique de la responsabilité implique aussi une réflexion sur des complicités à des crimes comme la colonisation de Madagascar, la répression de l’insurrection de 1947.
Les jeunes Réunionnais sont en attente de propositions pour le présent et l’avenir. Si le passé a façonné le présent, il ne l’a pas déterminé de manière figée : l’action sociale sur le présent, avec une connaissance forte du passé lointain et récent, transforme l’environnement. Il n’y a pas de destin à jamais inscrit. Cette action humaine sur l’environnement ne doit cependant pas justifier l’idée de toute-puissance, ouvrir la porte à des rêves grandioses qui s’appuieraient sur l’illusion que la nature et l’homme peuvent leur être soumis. Il faut intégrer dans la réflexion les contraintes physiques, humaines, sociales et économiques : augmentation forte de la population, urbanisation souvent anarchique, agriculture destructrice de l’environnement, crise économique, globalisation néolibérale… L’exposition de ces contraintes doit accompagner celle des éléments positifs.
Ce musée inscrira La Réunion dans un ensemble, un réseau, où se poursuit le débat entre démocratie et différence culturelle, entre diversité culturelle et développement économique.
Résumons ses problématiques et enjeux :
Un musée où est représentée la diversité des apports culturels et une unité en formation ;
Un musée où l’environnement physique est fortement présent. L’île façonne les femmes et les hommes et est façonnée par elles et par eux ;
Un musée où l’environnement régional est représenté dans son interaction avec l’île et sa population ;
Un musée où le passé n’est pas présenté comme une condamnation sous la forme de « On ne peut plus rien y faire » mais comme contribuant négativement et positivement au présent ;
Un musée où le visiteur est invité à contribuer à la réflexion sur le présent et l’avenir ;
Un musée dialogique où le visiteur est actif.
Résumons ses objectifs généraux :
La MCUR témoignera de la culture dans son sens le plus large, celle des peuples, et pas seulement la culture étatique, officielle ou celle des élites ;
La MCUR répondra aux attentes de plusieurs publics : le public réunionnais auquel elle doit restituer son histoire culturelle, le public non réunionnais auquel elle doit donner envie de s’informer sur des aires de civilisations qui ont contribué à l’histoire de l’humanité et sur une île qui a réussi à réunir tant de différences. Elle deviendra un espace de rencontre pour différents publics et restera à l’écoute de leurs besoins et demandes ;
La MCUR placera la société contemporaine et ses questionnements au centre de ses préoccupations ;
La MCUR sera un espace de synthèse, le lieu d’une approche comparative des civilisations dont sont issus les habitants de l’île : Afrique, Asie, îles de l’océan Indien, Europe. Elle fera découvrir les liens qui réunissent ces espaces à première vue séparés par une extrême diversité ;
La MCUR permettra de découvrir une commune appartenance, sera un lieu de production de nouvelles solidarités, de nouveaux projets de société. Elle permettra aux Réunionnais de découvrir les solutions apportées par d’autres sociétés confrontées à des problèmes et à des défis similaires ;
La MCUR jouera un rôle majeur dans l’amélioration de la vie dans la cité, dans la réflexion sur le territoire, les manières de l’habiter, de le protéger, de le préserver pour les futures générations. Elle rendra visible le rôle de passeur, de traducteur culturel qui est au fondement de la créolisation ;
La MCUR encouragera la curiosité et le désir de connaissance, car aucune connaissance dans le domaine de la recherche en sciences sociales, aucune expression artistique ne peut être imposée comme une vérité unique, source de toutes les intolérances, de toutes les violences ;
La MCUR sera un espace où apprendre se conjugue avec loisir, réflexion avec plaisir.

Françoise Vergès, née à la Réunion, est docteur en sciences politiques de l’université de Berkeley (Californie), professeur au Goldsmiths College (université de Londres). Elle est aussi co-directrice culturelle de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise, et vice-présidente du Comité pour la mémoire de l’esclavage. Elle est l’auteur de travaux sur les dimensions politiques, culturelles et sociales de l’esclavage et du colonialisme, ainsi que sur l’art contemporain. Derniers livres parus : un livre d’entretiens avec Aimé Césaire, Nègre je suis, nègre je resterai (Albin Michel, 2005), et un essai, La mémoire enchaînée : questions sur l’esclavage (Albin Michel, 2006), couronné la même année par le prix Seligmann contre le racisme.
Carparin Marimatou est professeur de littérature à l’université de la Réunion, poète et écrivain. Ses publications portent essentiellement sur le roman colonial, les littératures créoles et celles de l’Océan Indien, les processus de créolisation littéraire, les modalités de réécritures vernaculaires des textes épiques et mythologiques de l’Inde.///Article N° : 6725

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