Lagunimages 2007 : ça bouge au Bénin

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La quatrième édition du festival international de films et de télévision « Lagunimages » qui se tient à Cotonou du 9 au 15 avril 2007 donne une idée de l’effervescence de la production audiovisuelle au Bénin.

Le festival aligne 26 films au total dont dix productions inédites béninoises et cinq mini rétrospectives du Cameroun, pays invité, avec un hommage à Jean-Pierre Bekolo comprenant Les Saignantes, sa dernière réalisation. En prenant pour thème « L’année du Bénin », le festival tient à souligner le dynamisme du paysage audiovisuel béninois, qui selon Monique Phoba, initiatrice et promotrice du festival, « est en train de bouger ».
Elle prend appui sur deux jeunes talents béninois, qui avec les moyens du bord tentent de prendre la relève en matière de séries télévisées : Clovis Agbahoungba avec sa série Allo Cousin et Christiane Chabi Kao avec Les Inséparables. Bien sûr, on ne pouvait passer sous silence les films produits par « Laha productions » par l’entremise de l’expertise du réalisateur nigérian Tunde Kelani, d’où la présence du film Abeni 1 dans la programmation, succès énorme au Bénin.
Les distinctions obtenues par quelques films béninois au Fespaco de Ouagadougou explique aussi le choix de ce thème : Africa paradis de Sylvestre Amoussou, le documentaire Un trésor dans la poubelle de Mariette Chantal Mélé, sans oublier Juste un peu d’amour de Jemina Catraye, sélectionné à l’espace doc du Fespaco.
Lagunimages est aussi l’occasion d’une première de Entre la coupe et les élections de Monique Phoba et de Guy Kabeya, un documentaire qui rend hommage aux premiers footballeurs congolais ayant participé à la coupe du monde de 1979.
L’invitation du Cameroun permet de mieux connaître les expériences de coproduction locale entre les télévisions privées et les jeunes talents camerounais, lesquels, avec des moyens dérisoires, aboutissent à des productions de bonne facture. L’atelier télévisuel d’échanges entre professionnels de l’audiovisuel a ainsi pour thème : « Le nouvel Eldorado, l’Afrique investit dans ses images », en présence notamment de Charles Mensah de la Fédération panafricaine des cinéastes, de Jean-Pierre Bekolo, et Lambert Nzana, président de l’association des producteurs indépendants du Cameroun. Jean-Pierre Bekolo anime également une « leçon de cinéma », un exercice qui devient traditionnel dans les festivals.

///Article N° : 5903

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