Artisan d’une musique sans frontière, le Congolais Rido Bayonne est l’un des rares musiciens africains à se produire sur scène accompagné d’un big band de plus de cent musiciens. Et pour cause, nombreux sont ceux qui ont joué à ses côtés : Paco Séry, Etienne Mbappé, Claude Py
Il n’hésite pas à faire jouer une violoncelliste classique aux côtés d’un batteur de jazz, d’un guitariste salsa et d’un percussionniste africain ou encore à faire chanter un Arabe en breton, un Basque en corse, un Douala en lingala. « Parce que je côtoie des musiciens hors norme, qui ont en commun l’amour de la musique. Chacun avait un sens par rapport à ce que je lui demandais« , aime t-il à rappeler. « Je m’arrange à faire en sorte que ce soit digeste. » L’album est aussi éclectique que le personnage, variant rythmes, mélodies et langues. « Je suis anti-monotone, j’ai horreur des étiquettes, je ne suis pas classable. Si on me reconnaît dans le reggae, le jazz, le blues, la salsa, les musiques africaines, le funk, tant mieux. Je m’inspire de tout cela, je bénéficie de cette liberté. » Il trouve alors qu’il est hospitalisé. Il voit des images, entend des voix, des musique, l’album prend forme dans son esprit. « La musique m’a permis de donner un sens à ma vie. Je voulais mettre en uvre ce que je ressentais alors que j’étais sur mon lit d’hôpital, j’ai essayé de donner au public de quoi s’informer et s’évader. » Ainsi l’artiste recommande t-il d’écouter et de réécouter sa musique, parce que chaque titre, chaque mélodie est une source d’information.
Rido aime à prendre son temps lorsqu’il travaille. Ce fut le cas pour la réalisation de cet opus qu’il a mis près de deux ans à réaliser. L’uvre peut être comprise comme un leg des connaissances musicales du musicien. D’un titre à l’autre, la musique est à la fois déroutante, complexe, simple et généreuse.
