Nouveautés du disque

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Cécile Verny Quartett, Métisse (Challenge records) ***
Elle est née en Afrique, de parents français et togolais. Ce troisième opus s’inspire de toutes les cultures. Cécile Verny est métisse, et chante avec la même verve en anglais qu’en français ou en langue africaine. Et ça swingue ! Difficile de choisir parmi les 11 chansons qu’elle propose. Plutôt Métisse ou Lines in the sky ? Ou Badobe ya, un scat aux sonorités africaines, ou encore All is gone. Pure, simple et sensuelle… écoutez sa voix.
Mino Cinelu, Mino Cinelu (Universal) ***
Mino Cinelu est Antillais. Après avoir joué pendant plus de vingt ans avec de prestigieux musiciens (Miles Davis, Sting, Claude Nougaro…), il sort enfin à 42 ans un premier album, éponyme. Pour cette nouvelle expérience, le percussionniste s’est notamment entouré de Mitch Stein à la guitare et de Richard Bona à la basse. De Chouval Boa à Why not en passant par Moun Madinina ou Petit Prince, l’artiste passe du chant créole à l’anglais, de la tradition à la techno. A travers son album, Mino propose un album réfléchi où il donne le meilleur de lui-même. Des sonorités douces et entraînantes.
Skwal, L’âme-Son (Hibiscus) **
Skwal, c’est l’histoire d’une rencontre entre amis pour faire la fête. Résultat : un album cadencé, fédérateur des rythmes caribéens. Une direction artistique propre et des choeurs bien posés. Dommage que certains instruments soient trop programmés, mais chacun y trouve son compte. Louss La, Plezi, Enjoyment, tout se passe encore et encore au niveau des reins. Accrochez-vous à l’âme-son.
Pontos de Macumba, Chants religieux afro-brésiliens (Iris musique) ****
Pour certains, le siècle prochain sera spirituel. Ponto de Macumba pourrait bien illustrer cette idée. L’album, enregistré à Rio de Janeiro, regroupe des chants religieux afro-brésiliens, entre Macumba, Umbanda , Quibanda et Camdonblé (rituels africains conservés par les esclaves). les appels aux Orixas (les dieux) sont rythmés par les atabaques (percussions) sur des voix de femmes soutenues par un chanteur. Un sacré album. Avis aux amateurs.
Boy Gé Mendes, Noite de Morabeza (Lusafrica) ***
Tout le monde (ou presque) connaît le Cap-Vert aujourd’hui. Ses mornas et coladeiras ont fait le tour du monde. Boy Gé Mendes, frère de Manu Lima a lui aussi sillonné le monde. Installé dans son île, il nous en livre les saveurs. Pour son neuvième album, composé au Cap-Vert et enregistré à Paris, Gé s’est entouré de Mario Canonge, Thierry et J-P Fanfant, Manu Lima… Quatorze titres envoûtants, aux influences jazzy, brésiliennes et caribéennes. Un album à écouter en boucle.
Meiway, Extraterrestre (Lusafrica) ***
On ne présente plus Meiway, star ivoirienne, roi du Zoblazo. Depuis « Rouler les reins« , son premier CD enregistré en 1989, jusqu’à Extraterrestre, l’artiste ne cesse d’être plébiscité. Son Zoblazo envahit l’Afrique. C’est l’occasion pour lui de fêter ses 10 ans de carrière en compagnie de nombreux invités (Manu Dibango, Jacob Devarieux, José Luis Cortes..) dans un rythme soutenu, cher aux ancêtres de Bassam. Ambiance 600 % Zoblazo !
Borrina Mapaka, Yula (Frémeaux / Night & Day) *
Avec Yula, Borrina Mapaka signe son premier album. Originaire du Congo, le chanteur débute sa carrière comme danseur avec la Compagnie des Tambours de Brazza. Dès les premières notes de Yula, on ne peut s’empêcher de penser à Lokua Kanza. Que dire du titre Te quiero où l’artiste persiste dans ce sens ? L’ensemble manque de réelle personnalité, l’artiste ayant du mal à se défaire de l’image du grand frère. Il chante juste mais l’album est sans éclat.
El Sikameya, Atifa (Night & Day) ****
Si vous aimez la musique arabo-andalouse, alors vous aimerez « Atifa » (sentiments affectueux), le premier album d’El Sikameya. Le violoniste, originaire d’Oran fait de la musique depuis l’âge de 10 ans. Arrivé en France en 1994, il est titulaire d’un master en management, mais préfère la musique. Il s’inspire de son patrimoine et remet au goût du jour des chants traditionnels, dévoilant ainsi ses talents d’arrangeur et de compositeur. « Atifa » est un voyage au coeur d’une culture mêlée. « Nouzha » une invitation à la danse et « Lolaï« , la joie de vivre. Place à la musique !
Ben’s Belinga Group, Vertige (Akanga prod) ***
Après avoir joué avec les Touré Kounda, Kaoma, Manu Dibango, Ben’s Bélinga s’est lancé dans une carrière solo au début des années 90 en lançant Blancs d’Afrique. C’est l’occasion pour lui de traîner son saxophone à travers l’Europe. Il se produit en Allemagne, en Grèce, en Turquie, et Espagne… Vertige est un album live, qui rassemble le meilleur de son répertoire. Il reprend Idiba, cher à Francis Bebey, et propose un makossa aux accents germaniques. Découverte.
Amadou et Mariam, Tje ni moussou (Polydor / Universal)
En 1998, le monde découvrait le couple aveugle du Mali avec Sou ni tile. En 1999, Amadou et Mariam signent Tje ni mousso, (l’homme et la femme en bambara), un album composé au Mali et enregistré en France. Entre les riffs de guitare d’Amadou, le violon, le djembé, le qanoun arabe, le cavaquinho portugais et l’inimitable voix de Mariam, ce sont des messages d’amour et de paix qui défilent, en bambara et en français. Écoutez Ko bé na touma do, (chaque chose en son temps) vous comprendrez pourquoi rien ne sert de courir. « Il faut travailler et être patient », parole de Malien.

///Article N° : 2026

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