Black and White

De James Toback

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Rich, un petit caïd new-yorkais, décide de laisser tomber ses activités illicites pour soutenir la musique rap d’un de ses amis. Autour d’eux, gravitent de jeunes Blancs fascinés par l’univers hip-hop et d’autres qui réalisent un documentaire. Un ami de Rich accepte un pot-de-vin pour perdre un match de basket, piégé par un inspecteur qui veut coincer Rich… La trame de Black and White est touffue, et passe comme un clip d’un sujet à l’autre, sorte de coktail étonnant assez bienvenu alliant improvisations et scènes plutôt thriller, mais son intérêt est dans l’étude qu’il fait de cette fascination. White boys de Marc Levin avait déjà brodé sur ces jeunes Blancs américains copiant jusqu’à la caricature les comportements des rappeurs noirs (cf Africultures 30). Black and White pose très sociologiquement les questions identitaires : un prof va citer le Iago de Shakespeare : I’m not what I am, pour faire réagir ses élèves sur la question du métissage culturel. « Que cherchent les Blancs en nous imitant ? » – « Ils tirent notre énergie vitale ! » Mais sans illusion : « Tu as beau scotcher tes yeux sur moi, tu restes ce que tu es et moi ce que je suis ! » La culture noire apparaît finalement comme le refuge d’une jeunesse rebelle au puritanisme ambiant. Un film mozaïque sorti beaucoup trop discrètement à voir aussi pour ses acteurs qui se débrouillent tous très bien, les inconnus et les super-connus comme un Mike Tyson étonnant de présence, une Claudia Shiffer en anthropologue et bien sûr Method Man et Raekwon du Wu-Tang Clan.

1 h 40, avec Robert Downey Jr, Scott Caan, Jared Leto, Bijou Philips, Ben Stiller, Mike Tyson, Claudia Schiffer. Distr. Columbia Tristar Films. http://www.columbiatristar.fr////Article N° : 1705

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