Mon Zanfan

Davy Sicard

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Disponible à La Réunion depuis un an, le cinquième et dernier album de Davy Sicard, Mon Zanfan, est dans les bacs français depuis le 15 avril. Une trêve créole dans le royaume de l’enfance.

Une boite à musique d’où s’échappe la mélodie du lac des cycles. Ces mêmes notes ouvrent, puis ferment Mon Zanfan, parenthèse rêveuse de Davy Sicard dans l’univers de son enfance. Des touches ici et là puisent dans la palette du royaume perdu. Ainsi d’une ballade dédiée à un clown, « Mesie le kloun », dont la figure apparaît lors d’un pont rythmique et vocal – trop court – rappelant le penchant de l’artiste pour le chant acapella, lui qui a officié dans le groupe des College Brothers de 1992 à 1997.
Le maloya « kabosé » de Sicard continue de rouler sa bosse. Il s’en explique lui-même : « Je ne fais pas de maloya traditionnel. Je le précise pour ne pas manquer de respect à ceux qui en font« . Né d’un père malgache et d’une mère réunionnaise, Davy baigne tôt dans le blues, la soul ou le reggae, Otis Redding ou Bob Marley, plus que dans la tradition musicale malgache. Grandissant à la Réunion, il est de passage à Paris dans les années 2000 et s’imagine entrer dans le cercle r’n’b, façon poetic lovers.
A son retour à la Réunion, il se replonge dans le créole. Dans le maloya des ancêtres. Mais, chanté d’une voix empreinte de blues. Un métissage qui lui ouvre les portes des radios nationales. Avec ces quelques instruments traditionnels que sont le rouleur et le kayanm, la voix de Sicard, douce, s’invite à la pop, appuyé par les accords d’une guitare. On regrette alors qu’une instrumentation rythmique ne soit pas davantage mise en avant, à la manière du titre éponyme « Mon Zanfan ». Mais le charme opère. Les ballades de Mon Zanfan renouent avec les rêves de l’enfance. Beaucoup de titres s’écoutent comme des berceuses. Ainsi, de « Téné ».

///Article N° : 13611

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