Une femme crie

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Une femme crie. Ça ne se discute pas. Elle crie. Que ça nous plaise ou non. C’est un fait. Après il y a toutes les possibles réactions que l’on peut avoir. On peut interpréter chacun à sa manière les raisons de ce cri. Mais quoiqu’on en dise, pense ou fasse, on s’accordera tous sur ce point, c’est une femme, et c’est un cri. Et pourtant, bizarrement, quand il s’agit des Noirs, des Arabes, des Asiatiques, de tous ces autres, dits de la diversité, on ne voit plus une femme, mais une typologie, on n’entend plus un cri mais une dissonance qui ne devrait pas avoir lieu. On refuse de voir et d’entendre ce simple fait pour immédiatement l’interpréter. Si elle crie c’est parce que ceci et cela, elle ne devrait pas, il n’y a pas de raison, ce cri est nul et non avenu. Trop restreint. Bref on porte un jugement de valeur a priori sur un fait qu’il faudrait d’abord constater. Les Noirs crient leur indignation. Certains tranchent, péremptoires : leur cri est ridicule, n’a pas de sens, ils crient parce qu’ils sont idiots. Les raisons de ce cri ? La réponse est toute faite, a priori : mauvaise. En gros, dès qu’u...

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