Discerne le monde

Extrait Les Armes miraculeuses

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A l’occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition organisé au Musée du Quai Branly, en mai 2013, s’est tenu un colloque autour des Armes miraculeuses. Africultures publie les actes de ce temps fort dans sa Revue. Découvrez un extrait de cet ouvrage : un texte de l’artiste Frank Blade Babène.

Des sangsues au pouvoir Y’en a marre !
Mes pensées brassard noir vont au smicard de Dakar
Slogan selon Charters guéant
un monde nous sépare, ça paraît béant
On sèche nos larmes pour Steve, Amine
Demeure les miennes couleur Afrique famine
Le monde s’indigne c’est un fait
Mais Wall-street en temps de crise à le cœur à fête

Certain sans reflet, ont leur miroir en horreur
sur des richesses d’autrui deviennent empereurs
C’est que les gens cherchent les problèmes
La biche ne rie pas devant les hyènes
débarque à la soupe sourire colgate
Sans penser aux mômes dommages collatéraux angolagate
Quand l’occident change les couches ça se paye
en cash Money baby les doigts de pied en éventail
pensez fort c’est parler à voix haute
nou pli fo Stop Monopole business Hayotte
Ex-colonie drame biaisé
J’attends la cohésion du peuple pour optimisé
Vieillir n’est pas grandir
le meilleur reste avenir, veulent tous partir
Afrique à sec d’une pluie de Scandale
L’humain n’est pas mauvais juste bancal

lubie d’une survie à qui mieux-mieux
je crains les cieux, pas les vaniteux
dresser des murs entre les peuples
la détresse devenu people
Je discerne le monde sans barrière
Un sourire n’a pas de frontière
Bien en marge des caricatures
Alors j’écris a ébranler le futur

ils craignent sans conscience, rechignent
comment des mauvaises graines récolter l’origine ?
Grand-père j’essuye de nouvelle guerre grossière
Le Havre était une ville négrière
sans cocard, interne sont les escarres
j’ai le cœur à l’écart d’puis ton départ oncle Oscar
Les âmes se fracassent en tenue d’Eve
amères sur le réel, tragédie des rêves
une poignée de mains sur le perron de la république
l’hypocrisie n’est que pétrochimique
certaine manies m’indiffère comme leurs sarcasmes
Des puissants impuissants frustré en quête d’orgasmes
paradoxe etrange, pour la déconne
une prise d’otage neurologique chloredécone
instrumentalise la révolution la colombe
Ne prendra son envol que sous certaines conditions

lubie d’une survie à qui mieux-mieux
je crains les cieux, pas les vaniteux
dresser des murs entre les peuples
la détresse devenu people
Je discerne le monde sans barrière
Un sourire n’a pas de frontière
Bien en marge des caricatures
Alors j’écris a ébranler le futur

Amour et Haine sont les enfants du vin
De la mauvaise herbe, enivré au grès du vent
J’attends le drame comme si j’étais devin
Bon ou Mauvais je finirais les pieds devants
Un jour, je partirais certitude promise
Je suis le fruit de ses paroles transmises
Je patiente pour une dernière Danse
Entre l’amour et la Violence.

Disponible en écoute sur soundcloud ///Article N° : 12394

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