« Les mentalités doivent évoluer »

Entretien d'Anne Crémieux avec Barbara

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Barbara est bien connue de la communauté LGBT en France, en Côte d’Ivoire et même ailleurs en Afrique pour avoir été à la tête de l’un des tout premiers mouvements de défense des droits des homosexuels et transsexuels d’Afrique noire. Elle a participé à la production du film documentaire Woubi chéri, réalisé par Laurent Bocahut et Peter Brooks en 1998. En Côte d’Ivoire, les woubis sont des hommes efféminés, victimes de toutes sortes de discriminations. Barbara a présenté le film qui a remporté plusieurs prix dans de nombreux festivals et continue de parler de la situation des LGBT noirs dans le monde et en Côte d’Ivoire, notamment grâce à Woubi chéri et à l’association qu’elle a fondée récemment, Woubi international. Dans le contexte français, elle se présente comme transsexuelle ou travestie. Dans les années quatre-vingt-dix, elle a participé au lancement de l’association des travestis de Côte d’Ivoire – projet qu’elle a poursuivi en France avec Woubi international – que l’on peut rejoindre sur Facebook. Si l’homosexualité n’est condamnée par aucune loi en Côté d’Ivoire, cela ne veut pas dire qu’elle s’y exprime librement. Les troubles politiques récents n’ont pas amélioré la situation.

Anne Crémieux Quels étaient les objectifs de l’association des travestis de Côte d’Ivoire ?
Barbara : Nous voulions alerter les autorités sur les conditions de vie des travestis, la violence qu’on subissait, la précarité, et la nécessité de se préoccuper du fléau qu’est l’homophobie et de ses dangers, des conséquences pour nous.
Puis en 1998, Woubi chéri a changé pas mal de choses. De nombreux articles de presse sont sortis en Côte d’Ivoire, ce qui n’était pas forcément une bonne chose pour la communauté, ni pour moi. Je me suis déplacée avec le film, en Afrique et en Europe, et j’étais en France lors du premier coup d’État. J’ai préféré rester en France.
L’association Woubi international a été conçue dans la continuité de celle commencée dans les années quatre-vingt-dix à Abidjan. Je me suis retrouvée ici avec quelques-unes de mes compatriotes membres de l’association. À Abidjan, on était traitées de « sales travesties » ou de « sales pédés » ; arrivées ici on nous traitait maintenant de « sales Noires ». Mais avant de mener le combat contre le racisme puis celui des trans, il fallait déjà régler le problème des papiers.
Tout récemment, on a décidé de relancer l’association sous le nouveau nom de Woubi international, désormais déclaré à la préfecture de Lyon. Il faut se regrouper pour changer la représentation des personnes LGBT de couleur. Je reviens de Bruxelles et du premier festival Massimadi des films LGBT d’Afrique et de ses diasporas, où j’ai présenté Woubi chéri avec Laurent Bocahut.
Car il y a aussi de la discrimination au sein de la communauté LGBT. Nous sommes très peu représentées et on parle trop peu des problèmes de racisme, du Sud et de l’immigration, de l’islamophobie et de ce que j’appelle l’immigrant-phobie. On a discuté de tout ça à Bruxelles. C’est très encourageant de savoir que d’autres que nous se préoccupent de nos problématiques en tant que gays de couleur en Europe. On va tenter de s’organiser entre nous, d’essayer de se comprendre et d’amener les gens à comprendre leur condition de gays de couleur. On s’organise pour avoir une représentation à Abidjan. On peut réfléchir ici, où il y a une paix relative, aux solutions à apporter sur le terrain. En Côte d’Ivoire, les autorités les ignorent, ce sont des fantômes. Comment pouvons nous répondre à leurs problèmes de précarité, de pauvreté, d’accès aux soins médicaux, d’homophobie, etc. ? Tout en faisant reconnaître qu’il y a une communauté noire, de couleur, afro-caribéenne qui existe ici, et que la communauté LGBT doit en tenir compte.
Quelles sont les conséquences du changement de régime politique en Côte d’Ivoire ?
Avant les troubles, les personnes LGBT n’avaient aucune reconnaissance. Lorsqu’on évoquait le problème, on nous disait que ce n’était pas prioritaire, qu’on verrait ça plus tard. Puis il y a eu le coup d’État. Quand il y avait un semblant de paix, c’était déjà difficile, mais maintenant c’est encore pire.
Nous espérons pouvoir rencontrer les autorités pour leur faire part de nos doléances et aussi les informer sur notre situation Bien sûr, quelques associations font du bon boulot sur place mais il faudrait un vrai dialogue avec les autorités pour nous venir aussi en aide
Quelle est la loi aujourd’hui et comment vit-on sa différence sexuelle en Côte d’Ivoire ?
Il n’y a pas de loi qui condamne l’homosexualité en Côte d’Ivoire, mais ça ne veut pas dire qu’on est libre ou qu’il n’y a pas de discrimination. En principe, c’est vrai, l’homosexualité n’est pas un crime. Il y a une certaine tolérance, malgré de nombreux actes homophobes, et il faut savoir se tenir et se comporter comme il faut. « On sait que vous existez mais ne soyez pas visibles, soyez discrets. » Sur place cela doit rester invisible. Ceux qui ont la chance de ne pas paraître homosexuels, pour les filles comme pour les garçons, c’est vivable. Mais pour ceux qui ont naturellement les signes extérieurs de l’homosexualité, c’est très difficile. Quant à ceux qui ne sont pas visibles, on les pousse à être hypocrites et à se mentir eux-mêmes. Il ne faut pas le dire et faire semblant d’être un homme normal qui se marie et fait des enfants, pour mener ensuite une double vie.
Tout le monde ne partage pas mon avis. J’ai des amis qui ne parlent jamais de leur homosexualité ou de leur différence, qui le vivent secrètement, tranquillement, et ça aussi c’est un choix ; ça ne veut pas forcément dire qu’ils n’assument pas. Il faut laisser chacun libre de sa façon d’être.
Cela fait quinze ans que j’ai quitté la Côte d’Ivoire, mais je suis restée en contact et les choses n’ont pas beaucoup changé, car aucune loi ne nous protège. C’est l’exclusion, la précarité, l’extrême pauvreté, la violence verbale, la violence physique. On m’a refusé une pièce d’identité au motif qu’on ne savait pas si j’étais une fille ou un garçon, ils voulaient que j’aille me faire couper les cheveux. J’avais tous mes documents de garçon mais ils ont trouvé que j’étais trop efféminé. J’ai dû revenir plusieurs fois et batailler ; je les ai eus à l’usure.
Ce sont des problèmes quotidiens. On te refuse souvent dans les transports en commun, on t’agresse partout, tu ne peux pas porter plainte, et quand tu portes plainte on te dit que c’est bien fait, « les personnes comme vous sont des démons », « il faut tous les assassiner », c’est très dur. Il faut une loi contre l’homophobie…
Quelles sont les conséquences du changement de régime politique en Côte d’Ivoire ?
Avant les troubles, les personnes LGBT n’avaient aucune reconnaissance. Lorsqu’on évoquait le problème, on nous disait que ce n’était pas prioritaire, qu’on verrait ça plus tard. Puis il y a eu le coup d’État. Quand il y avait un semblant de paix, c’était déjà difficile, mais maintenant c’est encore pire.
Nous espérons pouvoir rencontrer les autorités pour leur faire part de nos doléances et aussi les informer sur notre situation Bien sûr, quelques associations font du bon boulot sur place mais il faudrait un vrai dialogue avec les autorités pour nous venir aussi en aide
Et pour les femmes ?
C’est la même chose pour les femmes qui ont les signes visibles de l’homosexualité. Elles doivent faire face à l’incompréhension, la discrimination, le rejet. Beaucoup de gens disent qu’ils préfèrent encore voir deux femmes plutôt que deux hommes se tenir par la main ou s’embrasser. Mais pour celles qui en ont les signes visibles, c’est les mêmes complications. Des femmes très masculines se font regarder de travers, elles ne peuvent pas vivre leur vie normalement. Et même certaines se font violer, au motif de les guérir, soit disant…
C’est pour ça que c’est important d’avoir des droits et c’est ce qui manque en Côte d’Ivoire et en Afrique, excepté l’Afrique du Sud. En France et dans certains pays européens, les homos savent qu’ils peuvent construire leur vie sereinement, être reconnus, se marier et même peut-être adopter. Ils peuvent aussi rester dans la discrétion ou dans le non-dit, c’est leur choix.
Est-ce que le mariage serait possible en Côte d’Ivoire ?
Ça risque de mettre encore beaucoup de temps, même si c’est un espoir. On ne sait jamais, les jeunes générations sont plus en confiance, ils commencent à comprendre et à être sensibilisés sur le terrain. La préfecture d’Abidjan vient d’accepter certaines demandes d’inscription d’associations d’homos donc ça avance, petit à petit. Les mentalités doivent encore beaucoup évoluer, il y a tout un travail à faire pour expliquer aux gens ce que c’est que l’homosexualité, au-delà de tous les clichés qu’ils ont en tête. L’Afrique du Sud est très en avance sur nous ; peut-être qu’avec l’Apartheid, ils ont compris que toute discrimination est à proscrire. En Côte d’Ivoire, il faudrait que la paix revienne.
Il y a tellement d’homophobie, de violence, de troubles. En Europe ces questions aussi sont compliquées, mais le mariage pour tous est une bonne nouvelle pour les jeunes en Côte d’Ivoire car on sait très bien qu’on fonctionne encore en partie par rapport à la France.
Est-il possible d’avoir accès à des hormones en Côte d’Ivoire ?
Ce n’était pas possible pour moi. En France, j’ai pu être suivie par un endocrinologue. Mais de toute façon en Côte d’Ivoire, je n’en avais pas vraiment besoin car j’étais naturellement assez féminin, il paraît. Même quand j’essayais de dire que j’étais un homme, les gens se demandaient pourquoi cette fille voulait se faire passer pour un homme ! Il valait mieux en rire que d’en pleurer. Ce n’est pas évident du tout, les gens ne veulent pas comprendre et répondent par la discrimination et les préjugés.
Est-ce plus facile quand on est masculin ?
On est tous de la même famille. C’est vrai que j’ai envie de dire que c’est plus facile en tant qu’homo masculin. C’est plus facile de se cacher et d’avoir une seconde vie. Mais beaucoup n’en ont pas envie et deux garçons masculins qui s’embrassent, ça choque tout de suite. Quand on peut s’habiller en femme et ne pas être reconnu, et que ça passe bien, c’est plus facile aussi, tout en restant très compliqué car il n’y a pas de changements d’état-civil possible. Face à l’administration, ça crée constamment des problèmes, le nom ne semble pas correspondre à la personne. En revanche, deux garçons qui souhaitent vivre ensemble ou élever des enfants ensemble n’auront que des problèmes alors que s’il y a un trans, on les prendra pour un couple normal, à moins d’y aller voir de plus près. C’est une facilité d’un côté et un problème de l’autre.
Ce qui est sûr c’est que pendant l’enfance et l’adolescence, un garçon très efféminé va beaucoup souffrir. La société le condamne très fortement, ce qui entraîne le décrochage scolaire et peut aboutir au suicide. Il faut prévenir les dangers de l’homophobie, car on se fait rejeter par les familles de plus en plus jeunes. Ils se retrouvent à la rue et sombrent dans l’angoisse, la dépression, l’alcoolisme et la drogue. Pour survivre il faut se prostituer, avec tout ce que ça entraîne. C’est un peu comme tuer son propre enfant à petit feu, ou l’enfant de son voisin. Il faut que ça s’arrête. Tout le monde n’a pas la force de se battre pour vivre, pour continuer, et beaucoup se suicident ou adoptent des comportements addictifs.
Moi, j’ai eu la chance de prendre très jeune conscience de ce que j’étais, c’était d’ailleurs assez évident. Déjà enfant, on me traitait de pédé, avant toute sexualité, alors que je pensais que j’étais un garçon normal, même si j’étais efféminé. À la puberté j’ai vu que j’étais intéressé par les garçons donc j’étais bien pédé, oui ! J’ai eu accès à toutes sortes de documents car mon père était économiste et abonné à la presse européenne. J’ai découvert Yves-St-Laurent, des acteurs américains qui parlaient de leur vie, ou Jean-Paul Gaultier, Coccinelle… Très jeune, j’ai eu ces références et ça m’a rendu optimiste, j’ai commencé à me documenter. Il y avait Gai Pied disponible à la librairie française. Je pouvais l’acheter car très tôt, j’ai eu mon petit salaire de coiffeur et je courais vite acheter ce magazine qui parlait d’homosexualité. Ça m’a beaucoup rassurée et m’a donné du courage. J’avais aussi accès à pas mal de films, je me souviens de La Cage aux folles, par exemple.
J’ai eu la chance que ma famille, qui n’était pas d’accord avec ce que j’étais, ne m’a pas trop persécutée même si c’était pas facile…, car ils ont vu que je ne faisais pas semblant, j’étais naturellement comme ça. Ça m’a permis de garder un certain équilibre. Mon premier employeur m’a appris mon métier malgré ce que j’étais. C’était un grand coiffeur de la place et je le remercie. Il est resté comme mon père, avec sa femme, c’était ma deuxième famille. Grâce à lui j’ai pu être apprenti coiffeur, j’étais privilégiée. Il y a eu aussi des grandes dames, des personnalités que je coiffais. J’ai vécu dans un milieu privilégié, mes amis d’enfance m’acceptaient comme je suis, surtout les filles… Et moi je suis optimiste, j’essaie de voir la vie en rose.
Dans La Cage aux folles, il y a Jacob, un personnage noir.
Oui, je le trouvais très intéressant, même si c’était la domestique qui était noire. Pour l’époque, je ne trouvais pas ça choquant. Tous les personnages m’ont plu. Je ne pouvais pas me permettre de laisser traîner la VHS n’importe où, les parents se méfiaient. En même temps, tout le monde voyait ça comme du théâtre. C’est comme pour l’association en Côte d’Ivoire : quand on faisait des réunions, les gens pensaient qu’on était des comédiens, des garçons qui s’habillaient en filles et se mettaient à chanter. Ils ne voyaient pas l’homosexualité, on était des artistes. Donc c’était très intéressant, le courant passait. Et beaucoup pensaient que j’étais une fille au milieu de tous ses artistes ; mais non, la fille aussi était un garçon ! C’était un petit échange de tolérance sans insister sur les détails qui choquent les gens car dès qu’on parle d’homosexualité, on se met tout de suite à imaginer la sexualité. On le dit et on le répète, « homosexuel », c’est surtout et avant tout une façon d’être et de vivre, ce n’est pas la sexualité directement.
Quelle place est-ce que la communauté homosexuelle et transgenre de France et d’Europe donne aux personnes d’origine africaine, maghrébines et noires ?

Pour commencer, l’immigrant-phobie touche tout le monde. En arrivant, on est face à de nombreux préjugés. Les racistes disent que les immigrants viennent en France pour ne rien faire et qu’ils sont responsables de tous les maux. C’est déjà difficile de trouver un emploi à cause de ça, et en plus en tant que trans, on n’a pas les papiers qui correspondent et on doit expliquer qu’on est transsexuel. Alors si on tombe sur un employeur homophobe, le dossier est vite classé « noire et travestie », c’est très dur… Quand on est trans noir, on ne peut absolument pas se marier en tant que trans, et on ne peut pas non plus faire d’enfant. Car tout ça, c’était avant bien sûr le mariage pour tous… De son côté, la communauté LGBT reste très blanche. À la Gay Pride, on voit des gens de couleur, mais beaucoup ne veulent pas s’afficher. Ça a été un problème avec Woubi chéri, beaucoup n’ont pas voulu apparaître dans le film de peur que les familles l’apprennent. Ici c’est pareil, les gens ont peur d’être vus, ils nous disent « on est de tout cœur avec vous mais on ne peut pas venir. » Beaucoup se sentent obligés de rester dans le placard pour leur famille.
On comprend bien le problème. Mais à un moment il va falloir crever l’abcès, que tout le monde se lève pour se faire connaître et défendre ses droits, car sinon, on restera une petite minorité au sein d’une minorité. Pour les LGBT noirs d’Outre-Mer, on se retrouve sur l’homophobie et le racisme mais pour eux, il n’y a pas de problème d’immigration puisqu’ils sont déjà chez eux en France… Et certains LGBT blancs victimes de discriminations sont à leur tour raciste contre les Noirs ou les islamistes, d’où le problème d’être une minorité au sein de la minorité…
Est-ce que Woubi international milite pour la dépénalisation mondiale de l’homosexualité ?
Oui, de même que pour le mariage pour tous, il faut dépénaliser de manière universelle. Il y a encore beaucoup de boulot. Ce n’est pas normal qu’en 2013, des gens soient encore persécutés pour ça, il faut exposer l’hypocrisie générale.
L’homosexualité n’est pas une maladie contagieuse. Ce n’est qu’une sexualité différente, sinon on est comme tout le monde. On a aboli l’esclavage, de la même façon il faut une loi universelle contre l’homophobie et pour les droits des LGBT du monde entier, qu’on reconnaisse qu’un homo ne mérite pas d’exclusion et de discrimination par rapport à son genre ou à sa sexualité. Les droits de l’homme doivent s’appliquer à tous et toutes, dans le monde entier.
On est en 2013, le monde bouge, c’est triste de voir que dans certains pays, il y a encore des gens qui meurent à cause de ça.
De quoi meurent les homos en Côte d’Ivoire ?
De tout, bien sûr, de dépression, de suicide, d’alcoolisme, de drogue, de maladie, du sida, de violences et même de meurtre… À l’hôpital, on ne peut pas dire qu’on a le sida sans risquer des insultes, « c’est bien fait pour toi, il ne fallait pas être comme ça », alors que tout le monde sait que ça n’a rien à voir. Les gens qui savent qu’ils sont atteints ne le diront pas car être homo et malade… Beaucoup vivent dans l’ignorance de leur maladie et donc, en meurent. Maintenant, il y a des petits suivis dans les associations, qui font du bon boulot. Mais certains ne veulent pas accepter leur maladie, ils ont peur de ce que les gens vont dire. Mais on meurt aussi beaucoup d’extrême pauvreté et de découragement. Quand tu mènes une vie de persécution, isolé, sans argent et sans avenir, que même les animaux ont plus de droits que toi, tu finis par abandonner, tu vis au jour le jour sans te soigner et tu attends ta mort. C’est là que se situe la responsabilité des autorités, il y a non-assistance à personne en danger. Les LGBT ont été reconnus comme population vulnérable, il faut leur apporter un secours, pour ceux qui en souffrent, qui en ont les signes visibles. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir une éducation par rapport à sa propre identité ; tout le monde n’a pas la chance d’apprendre un métier, justement à cause de ça. Les autorités doivent s’en préoccuper. En Côte d’Ivoire, ça commence à bouger un peu, il y a des associations qui se battent, même si ce n’est pas facile.
Quelles seront les actions de Woubi international ?

On peut rejoindre Woubi international sur Facebook. Bien sûr on continue la lutte contre les préjugés, la sensibilisation sur ce que c’est que d’être homo et surtout black en Europe. On tente de venir en aide à ceux qui sont en Afrique. Nous voulons aussi représenter les LGBT noirs d’Afrique en Europe et se regrouper pour apporter une réponse aux problématiques spécifiques des Noirs LGBT en Europe et en Occident. Je suis très optimiste, nous commençons à être nombreux et beaucoup de nos amis hétéros se sont aussi engagés dans le projet. Il y a déjà beaucoup d’adhérents et encore plus de sympathisants. C’est très bien parti. On espère à travers différentes activités trouver une meilleure réponse à nos problèmes, en tant que personnes différentes qui sont bien des personnes, qui ont des vies différentes, mais qui sont bien des vies…

///Article N° : 11999

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