L’histoire de la bande dessinée au Cameroun (2/3)

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Face aux difficultés à se faire éditer accentuées par la disparition de la BD dans la presse généraliste, les dessinateurs locaux multiplient les initiatives pour sortir leur art de sa torpeur. Lancement de magazines, création d’associations, expositions se succèdent à un rythme important. D’autres tentent de trouver leur voie à l’étranger, en Europe ou dans d’autres pays d’Afrique. Si on ne peut parler d’engouement pour les qualifier, les années 2000 constituent cependant un réel espoir de voir naître un 9e art propre au Cameroun.
Lire les deux autres parties de cet article :[article 1/3] et [article 3/3]

La bouffée d’oxygène des revues pour la jeunesse
Le nombre d’albums édités sur place reste très faible hormis quelques productions soutenues par des ONG.
Par exemple, de 2004 à 2006, Edji, dans quelques numéros de la série des aventures de Bokali abordent des questions de santé : le paludisme, le VIH/sida, la vue, la carie dentaire… Édité par le CASS (centre d’animation sociale et sanitaire, issu de l’archidiocèse de Yaoundé) avec le soutien de l’ambassade de France, chaque numéro de la série explique en une dizaine de pages et sur un ton moralisateur les dangers de certains comportements et de la nécessité d’avoir un code de conduite : abstinence, lavage des dents, etc. Le dessin de Edji (issu de l’Institut de formation artistique de Mbalmayo) est toutefois de bonne qualité et les scénarios tiennent la route. Ce qui prouve qu’un auteur peut travailler correctement pour des publications de sensibilisation. La qualité d’impression laisse cependant à désirer. Le CASS produira d’autres œuvres comme Les Cop’s (2007) de Georges Pondy, avec des sujets tournant autour des méfaits de la drogue et de l’eau polluée.
De fait, le principal vecteur de diffusion de la bande dessinée reste la revue spécialisée. Hormis les tentatives avortées précédemment citées comme Trait noir, K-mer comiX, Essingan ou Fluide thermal, d’autres titres ont émergé. Ce fut le cas du mensuel Yaki des éditions Abraham Lincoln qui connaîtra deux numéros en 2003. Dessiné par Margo (éditeur de la revue), Retin (caricaturiste du Cameroon Tribune), Yaki était une sorte de Zembla à la sauce locale, très inspiré par les fumetis italiens des années soixante-dix et quatre-vingt : Bleck le Roc, Mustang…
Mongo est une revue pour la jeunesse apparue à la fin des années quatre-vingt-dix. Bien que n’étant pas à proprement parler une revue BD, elle accueillit entre autres rubriques, des planches de BD de Chrisany.
En 2008, Bibi Benzo lance une revue, Ndolè ! reprenant la même couverture et la même histoire (Secondaire, chapitre I) que celles qu’il avait créées pour K-mer comiX deux ans auparavant, avec une quatrième de couverture de Elyon’s et quelques planches de Danyasman. Mais, là encore, la revue ne dépassera pas le premier numéro.
La presse jeunesse propose également des planches de BD. C’est le cas de 100 % jeunes (1). Lancé en 2000 par l’ACMS (Association camerounaise pour le marketing social, à l’époque PMSC – Programme de Marketing Social au Cameroun) afin de sensibiliser la jeunesse du pays aux problèmes de santé et à la reproduction, le journal existe en version anglaise depuis 2003 et tire à 70 000 exemplaires diffusés dans plusieurs pays d’Afrique centrale. Financé au départ par la Fondation Bill et Melinda Gates, le projet est maintenant soutenu par plusieurs organismes internationaux de lutte contre le SIDA. 100 % jeunes accueille d’abord les illustrations, les strips et les planches de Almo the Best (la série Le retour de Antou et Gaou) puis à partir de 2008, un autre dessinateur reprend les rênes : Moss, avec en particulier une série intitulée Ondikwa. Celui-ci fait partie de la nouvelle génération montante de la BD camerounaise, découvert par l’ACMS à l’occasion du Fescary 2008. Moss sera nominé pour le prix du meilleur projet au Festival International de Bande dessinée d’Alger 2010. Son projet s’intitulait Zokpok.
Le PMSC a également financé des albums de sensibilisation comme Solange Let’s talk about sex I et II, dessinés par le très talentueux BG Laubé (Bertin Beyem Gouong) lui aussi diplômé de l’Institut de formation artistique de Mbalmayo, qui adaptait une émission radiophonique très connue à l’époque.
D’autres revues pour la jeunesse sont diffusées dans le pays. C’est le cas de Juniors (2) (depuis 2006) et Entre nous jeunes (3) (depuis 2000) soutenus par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, via le canal de CARE Cameroun. Imprimés à plus de 200 000 exemplaires chaque mois, édités par Iresco, ces deux magazines s’adressent respectivement aux enfants de moins de 15 ans ainsi qu’aux jeunes et adolescents (15-24 ans) francophones et anglophones. Ils traitent principalement des questions relatives à la vie sexuelle et reproductive des jeunes et des adolescents. Ces deux revues accueillent des planches de BD réalisées par Samory : à la dernière page pour Entre nous jeunes (avec la série aujourd’hui interrompue, Preuves d’amour) et son pendant en langue anglaise, Among youths ; dans le corps du journal pour Juniors (avec en particulier Les Aventures de Beko ou la série Babadi). De son vrai nom Thaddée Ayi, Samory est issu de l’Institut de formation artistique de Mbalmayo quand il commence à dessiner pour Entre nous jeunes en 2000. Il avait participé au stage encadré par Emmanuel Lepage en 1998.
Enfin, en janvier 2009, Iresco lance un journal entièrement BD, dénommé Vie de jeunes, avec Ntep Kelly et Georges Pondy qui mettent en image les aventures érotico-sentimentales de « la bande à Will ».
À tous ces titres, on peut rajouter Impact, un mensuel satirique d’information, illustré par Bibi Benzo (4) qui contient systématiquement une planche de BD narrant Les Aventures de Nkukuma (en fait Paul Biya).
D’autres jeunes apparaissent. C’est le cas de Yannick Deubou Sikoue (5) (né le 10 février 1986 à Nkongsamba). Après un baccalauréat en 2006, il obtient un Deug en arts plastiques et histoire de l’art à l’université de Yaoundé 1 en 2008.
Jusqu’à cette année-là, son expérience se limite à quelques illustrations (6) et participations aux différentes éditions du Fescary ainsi qu’au club des arts plastiques de l’université. En 2008, il part au Maroc, dans le cadre du programme « Visas pour la création » de CulturesFrance(opérateur culturel du Ministère des Affaires Étrangères français). Mais son projet Sur les chemins de l’espoir est refusé par l’alliance française de Rabat. Il y rencontre alors Jean-François Chanson avec qui il montera d’autres projets. En 2009, il revient au Cameroun où il participe à la création du collectif A3. Celui-ci regroupe des illustrateurs, des auteurs de bandes dessinées, des cinéastes, des illustrateurs et des graphistes qui ont l’objectif de structurer et professionnaliser le milieu de la bande dessinée et des arts graphiques au Cameroun.
Celui-ci édite depuis 2009 la revue BD Bitchakala qui compte cinq numéros à ce jour.
Comme le dit l’un des créateurs de la revue : « En camfranglais (langue issue d’un mélange de langues camerounaises, du français et de l’anglais), Bitchakala signifie gribouillis, un dessin en général fait par des enfants. À partir de ce terme péjoratif, les auteurs décident de faire un véritable magazine modèle de bandes dessinées, qui raconte les histoires camerounaises avec des mots et des formules propres au Cameroun. Le premier numéro du magazine paraît en avril 2010. Tiré à 2 000 exemplaires, Bitchakala se présente sous un petit format A5, avec une couverture souple en quadrichromie et des pages intérieures en noir et blanc. Bitchakala est vendu à la criée dans les rues et dans les kiosques : le succès est immédiat ! Malgré la parution de deux numéros par trimestre seulement et une qualité d’impression moyenne, les Camerounais adhèrent au concept. » (7)
Stéphane Akoa, analyste politique pour la Fondation Paul Ango Ela et également rédacteur en chef du magazine people Situations, a également participé à l’aventure de Bitchakala. Malheureusement, il démissionnera quelques jours avant l’ouverture du Mboa Festival, première manifestation organisée dans le domaine de la BD.
Plusieurs séries y voient le jour : Le secteur (de Charles Afane (8), Covered (dessins de Ntep Kelly, scénario de Julien Fouejeu), Belibi et Na’ama (de B.G. Laubé), 3h chrono (de Georges Pondy), Malyk (de Onabel Edjecka, dit Edji), plusieurs histoires courtes de Nouther et enfin une chronique graphique de Yannick Deubou Sikoue. Le groupe ne se contente pas de cette revue et lance le Mboa Festival, premier festival de BD du Cameroun en novembre 2010. Celui-ci se déroule dans deux villes, Douala et Yaoundé, et rencontre un certain succès auprès du public. Les expositions sont visitées et quelques ventes ont lieu, en particulier des numéros de Bitchakala ainsi que quelques exemplaires des éditions locales de Malamine, un Africain à Paris et Zamzam le tiers-mondiste, albums sortis sur place quelques jours avant. La plupart des auteurs locaux sont réunis à cette occasion, en particulier ceux du collectif A3 sans que des auteurs extérieurs ne soient invités, à l’exception de Simon-Pierre Mbumbo, installé en France depuis 10 ans et l’auteur de ces lignes qui y fit plusieurs interventions. Le Mboa Festival connaîtra une deuxième édition l’année suivante du 23 au 26 novembre (9).
Ce même mois de novembre 2010, est lancé à Mimboman, un quartier de Yaoundé, un espace BD comprenant un fonds de 1000 bandes dessinées, fruit d’une collaboration entre le collectif A3, le CLAC (Centre de lecture et d’animation culturelle, créé par l’OIF) et l’association française Kalati. Par la suite, seront organisées des séances d’initiation, d’éveil à la bande dessinée et des projections de documentaires sur la bande dessinée afin de créer de l’activité autour du fond et faire vivre le milieu. Enfin, Ntep Kelly co-réalise en 2010 deux films La Witch et La Tcham où il montre sa passion pour le cinéma américain et les thèmes qu’il aborde également dans ses planches : action, sens du rythme, belles voitures…
Un autre dessinateur du collectif se trouve être Japhèt Miagotar, également céramiste et peintre. Lauréat du prix Africa comics 2007, décerné par l’association Africa e mediterraneo, il a représenté le Cameroun au 2e Festival International de la BD d’Alger où il a remporté le 2e prix au concours du meilleur projet. En 2011, lors de la 4e édition, il décroche une mention spéciale pour un projet très original Trafigora II. À ce même concours, Siegfried Blaise Edibè (né en 1964 à Edéa et résidant à Munich – RFA), qui signe sous le nom de Black Edibé, remporte le prix du meilleur scénario pour Le Grand manitou, dessiné par Tom Chembers Howard. Ce duo, pourtant non dénué de talents, compte déjà plusieurs projets terminés sans pour autant qu’un seul d’entre eux n’ait encore intéressé un éventuel éditeur (10). Chember Howard est le nom de plume de Ghislain Thomas Tchofo, caricaturiste occasionnel à Aurore plus en 2009 ainsi que pour le Popoli en 2008 et 2009. Le duo sera édité dans le catalogue Africa comics 2009-2010 avec une histoire courte, La Traversée du désespoir. Chembers et Sidibe ont également été édités par Reach out Cameroon, une ONG basée à Buéa, au Cameroun anglophone qui œuvre dans le domaine de la lutte contre le sida.
Enfin, cette même année 2010, est publié aux éditions Tropiques, L’Album illustré et la BD faciles, un petit ouvrage de vingt-huit pages. Comme son titre l’indique, celui-ci traite d’une manière pratique de la création de deux types d’ouvrage illustrés : l’album et la bande dessinée. Les auteurs en sont Edmond VII Mballa Elanga, Joël Eboueme Bognomo (textes) et Georges Pondy, Bertin Beyem Gouong (dessins), que l’on a déjà croisés dans cet article. Les informations livrées sont à la fois précises, techniques et complètement abordables par l’adulte. Comme le précise le site Takam Tikou : « Pour les deux formes d’ouvrages, la présentation est identique. Une brève définition est donnée, suivie des étapes et pistes directives pour rédiger l’histoire, camper les personnages, créer les images et concevoir l’organisation d’ensemble. Les informations pratiques – succinctes mais claires – sont illustrées de schémas avec plans, dimensions, légendes, angles de vues… Jusqu’au modèle de chemin de fer qui, dans le cas de l’album,’permet de suivre l’action planche par planche et de visualiser globalement l’articulation de l’histoire’ et qui constituera un modèle pour l’apprenti. » (11)
L’année 2010 verra également la parution aux éditions Afrikya d’une édition locale de Malamine, un Africain à Paris de Simon-Pierre Mbumbo et Christophe Ngalle Edimo, édité grâce au soutien du service de coopération de l’ambassade de France qui a racheté les droits de réédition auprès de l’éditeur français, Les enfants rouges.
Enfin, en octobre 2011, Kingval Miller publie, en pleine campagne présidentielle, Coup d’État, la prophétie est-elle vraie ? thriller mystico-politique qui entraîne le lecteur dans les dédales d’un drame présidentiel.
La présence discrète des dessinateurs camerounais dans des collectifs publiés en France.
L’une des premières traces de la présence de dessinateurs camerounais se trouve être dans le collectif Au secours ! publié en 1992 par Segedo, éditeur à l’époque de la revue Kouakou. Cet album avait pour thème l’écologie et présentait les premières planches de dix dessinateurs du continent. Parmi ceux-ci, on comptait Robert Ambiana Belingue (Les Fûts de la mort) qui ne refera plus guère parler de lui.
Plusieurs collectifs parus au cours de ces dix dernières années montrent le travail de certains d’entre eux. C’est le cas d’Une journée dans la vie d’un Africain d’Afrique, édité en 2007 par l’association L’Afrique dessinée. Scénarisé par le Franco-Camerounais Christophe Ngalle Edimo en neuf chapitres, l’album raconte les difficultés d’un couple de condition modeste face à la maladie de leur fille. Confrontée à la dureté et à l’égoïsme des richissimes patrons du père qui refusent de les aider, la petite finira par mourir. Le soir venu, l’agent de sécurité nouvellement recruté, écœuré par l’attitude de ses nouveaux patrons, décide de se venger en pillant et tuant les occupants de la villa… Hervé Nouther participe à l’album en dessinant le chapitre 4 (La Politique de santé) et Simon-Pierre Mbumbo, le chapitre 8 (Quand l’enfant meurt).
En 2005, Emmanuel Eloundou, dessinateur de presse, participe au collectif Des bulles sur les marchés agricoles (avec les suisses Calza, Pet, Sen) avec une histoire évoquant le combat des éleveurs camerounais contre l’importation de poulets congelés subventionnés, en provenance des pays européens.
Éclats d’Afrique est un collectif publié par les éditions religieuses Clef. Il s’agit d’un hors-série de la revue Jouv’Afrique, une publication soutenue par le projet américain Comix35, qui vise à la promotion de la bande dessinée africaine dans le but d’évangéliser les jeunes. Comme il est spécifié sur le site, le projet vise à « développer et publier sous forme de recueils des magazines de bandes dessinées africaines et évangéliques écrites et dessinées exclusivement par des Africains pour des Africains. Ces magazines offriront aux créateurs chrétiens d’aujourd’hui et de demain un vecteur pour raconter leurs propres histoires de bandes dessinées à un lectorat africain non-croyant. Nous désirons en même temps encourager ces créateurs à poursuivre leur travail et leur donner une occasion de bénéficier financièrement de leurs œuvres par la vente des exemplaires qui leur seront remis. » (12)
Dans Éclats d’Afrique, le travail de plusieurs auteurs camerounais est visible. La jeune Ivanova Nono Fotso (13) déjà auteur de nouvelles et d’articles pour les magazines Amina et Jouv’Afrique, s’essaie au scénario avec Conflit (dessiné par l’Ivoirien Benjamin Kouadio) et Sexualité précoce (dessiné par le Sud-Africain Willem Samuel). Alain Limbo Ntep, auteur de L’Alcool, un mal qui tue l’âme et le corps, continue à parler du même thème avec le scénario de Alcool, un danger ? Dessiné par son jeune compatriote Junior Kwei (18 ans à l’époque). Enfin, Cyriaque Ongène dessine et scénarise L’Héritage des trois fils. Tous ces auteurs sont très impliqués dans l’église catholique et leurs histories courtes sont toutes des adaptations de l’évangile ou des leçons de morale. Cyriaque Ongène (qui est pasteur) avait également auto-publié à Yaoundé une BD intitulée Éclairage.
À l’ombre du baobab fut le premier collectif publié en 2000 par l’ONG Equilibres & Populations. Dans cet ouvrage, diffusé dans des centaines d’écoles de France, des auteurs africains traitaient d’éducation et de santé. Parmi les dix-neuf auteurs sélectionnés, cinq étaient Camerounais : Marius Desfoussots et Chrisany avec un dessin chacun, Remy Sewado avec les cinq planches de Patou et Simon-Pierre Mbumbo et Christophe Ngalle Edimo avec le superbe Une enfance volée.
En 2005, P’tit Luc coordonne chez Albin Michel, un collectif de quinze histoires courtes dessinées par des auteurs africains : BD Africa. Parmi celles-ci, le talentueux B.G. Laubé, seul camerounais, avec Le Fils immortel, une histoire de sorcellerie sur cinq pages.Différents organismes italiens ont également édité plusieurs recueils reprenant des histoires d’auteurs du continent. Dans Africartoon (2006), seul Remy Sewado est présent. Dans Mafia cartoons, on peut découvrir Christophe Ngalle Edimo (Nous sommes là, avec Didier Mada BD au dessin) et Almo the Best.
Les différents volumes d’Africa comics édités par l’ONG Africa e mediterraneo permettent de dessiner un panorama complet du 9e art camerounais. Dans les six volumes édités, plusieurs Camerounais sont présents. Le premier, publié en 2002, met en valeur le travail de deux jeunes auteurs Toric Michael (Le Droit de cesser de haïr) et Chrisany qui y publie un extrait de son futur album, Article 5 et 9. On retrouve Toric Michael (Sur le fil du rasoir) ainsi que Eyoum Gangue (scénariste du Flic de Gnasville) et Christophe Ngalle Edimo (scénariste de Simphor et Marinette) dans l’édition de 2003. L’édition de 2005-2006 révélera Piazo Detcheuk (Le Voyage), Daniel Sèverin Ngassu (Entre la vie et la mort) en sus de Christophe Ngalle Edimo (scénariste de Un homme blanc d’Afrique). Deux ans après, l’édition 2007-2008 présente les travaux de Narcisse Youmbi (Mariage forcé), Eric Takukam (Fier d’être libre), Julien Ronald Modjo, Paul Assako Assako (Le Voyage), Georges Pondy (Jean-Mary), Ntep Kelly (Profession : dessinateur), Charles Afane (Drôle de foi). On y retrouve B.G. Laubé (Le Mythe d’Ekukoglo’nlo), Piazo Detcheuk (Confini) et Daniel Sèverin Ngassu (Demande de visa). Enfin, la dernière édition d’Africa comics (celle de 2009-2010) permettait à nouveau de découvrir des auteurs inconnus : Philippe Waffo Ouabo (Devoir de voquoi ? de voter ? POUAH !), Sigfried Edibe et Tom Howard (La Traversée du désespoir), Landryman et le scénariste Pascal Bouendeu (Momo bori, le footballeur de Douala) et, enfin, une femme, Joséphine Ngo Ngue (Les Droits de l’enfant).
Le congolais Alix Fuilu a monté une structure associative pour pouvoir éditer et se faire éditer en France, pays où il réside. Quatre numéros de la revue Afro bulles ont été publiés entre 2003 et 2008. Quelques auteurs camerounais ont pu se faire éditer : Olivier Kangol dans le n° 3 (Une vie volée) et B.G. Laubé dans le n° 1 (Ndongo le petit). Yannick Deubou Sikoué a également participé à un collectif dans la nouvelle collection L’Harmattan BD lancée par l’auteur de ce texte et consacrée essentiellement aux auteurs africains. Visions d’Afrique regroupe trois adaptations de textes littéraires sur l’Afrique. Deubou Sikoué s’est attaqué en dix-huit pages à la première nouvelle de Joseph Conrad sur l’Afrique centrale : Un avant-poste du progrès sur un scénario (encore) de Jean-François Chanson. Superbe travail plein de maîtrise pour cet auteur autant attiré par l’écriture que par le dessin.

1.[http://www.reglo.org/index.php]
2. [http://www.iresco.org/index.php]
3. [http://www.entrenousjeunes.net/]
4.[http://bibibenzo.over-blog.com/]
5.[http://yandeubou.over-blog.com/]
6. Il réalise en particulier les illustrations de l’ouvrage Revoltaire de vermines de Francis Beidi et participe aussi aux numéro 01 à 03 du magazine Migrations infos (juin-septembre 2008).
7. Yannick Deubou Sikoué, Le collectif A3 et le magazine Bitchakala, site Takam Tikou : [http://www.takamtikou.fr/dossiers/dossier-2011-la-bande-dessinee/le-collectif-a3-et-le-magazine-bitchakala-cameroun]
8. Ancien élève de l’Institut de Mbalmayo, Patrice Charles Afane est le fondateur de GRAP Africa, Groupe de Recherche sur les Arts et le Patrimoine.
9. Il existe une page Facebook sur le festival Mboa BD.
10. Le blog de Tchofo est sur [http://africadreamstar.blogspot.com/]
11. [http://www.takamtikou.fr/bibliographies/notices/l-album-illustre-et-la-bd-faciles]
12. [http://www.comix35.org/projet_afrique.html]
13. [http://ivanova.writingministry.over-blog.com/]
<small »>À suivre…///Article N° : 10568

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Les images de l'article
Les Animotards, 2006 © Éditions Tartamudo
Petit Joss, 2009 © Dagan éditions
Soundjata le conquérant, 2004 © Bès créations





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