Voyage au cœur de la planète projet

Témoignage

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« L’Afrique croule sous les projets qui n’en finissent pas de la sauver depuis près de 50 ans. J’ai eu l’occasion de faire un petit tour dans l’un de ceux-ci : le projet Niger – Loire. » Le journaliste Bernard Desjeux, l’un des acteurs de la réflexion sur l’aménagement de la Loire, a participé au projet « Niger – Loire ». Ce texte témoigne de sa perplexité quant au bien-fondé de ce genre d’opération et ses résultats.

Je viens de faire un bien étrange voyage au cœur de la planète projet en tant que consultant pour l’Unesco sur le projet « Niger – Loire ».
Tapant à une porte qui d’abord ne s’ouvrait pas, j’ai vraiment voulu prendre part à ce projet, fort de quelques arguments pour avoir travaillé sur ces deux fleuves depuis plus de trente ans :
– Sur la Loire, avec mon épouse Catherine, j’ai publié plusieurs livres : Au nom de la Loire, Voiles en Loire, La Rivière de Loire notamment, avec le dernier texte de Maurice Genevoix autour de nos photographies. J’ai largement participé aux débats sur l’aménagement de la Loire et un de nos articles a été repris un peu partout. On peut même dire que nous avons mis le feu aux poudres lorsque tous les kiosques de France furent placardés à l’automne 1988 de l’affichette « Vont-ils assassiner la Loire ? », lors de la parution d’un de nos articles dans le magazine Ça m’intéresse. Nos photos de cette lutte sont reprises dans les livres scolaires. En 1984, déjà, nous avions publié Les Hommes de la Loire chez Berger-Levrault : quelques années plus tard, c’est le début d’une nouvelle marine de Loire. En 1991, nous refaisons la première descente de Loire sur un bateau traditionnel sur près de huit cents km, de Roanne à Nantes. Plus tard, nous créons La Loire en revue, une revue culturelle et scientifique : en tout plus de sept cents pages d’articles, etc.
– Sur le fleuve Niger, nous découvrons pour la première fois les rives du Bani en 1981 pour prendre le bac vers Djenné. En 1984, j’ai la chance de passer deux mois dans le delta intérieur avec le traditionniste Almamy Maliki Yattara et un chercheur du CNRS, Jean-Marie Gibbal, qui étudie le ghimbala (culte syncrétique). Nous faisons alors construire un bateau par le vieux Djenepo ; son fils Ali nous accompagne. Puis, Catherine et moi, nous descendrons plusieurs fois le fleuve dans sa partie malienne. La dernière fois sera en 2008-2009 pour la réalisation du guide Hachette Évasion Mali. Dans les années soixante-dix, nous étions au Niger et Jean-Pierre Olivier de Sardan écrivait des articles visionnaires sur les aménagements agricoles.
Je suis finalement embauché sur le projet « Niger – Loire » pour faire la synthèse des différents travaux qui ont été effectués depuis trois ans et proposer des photographies en vue d’une exposition au Musée national à Bamako. Je suis absolument ravi, je vais être utile et apprendre encore plein de choses sur le fleuve.
Quelle désillusion ! Je commence par constater qu’il n’y a personne de la Loire capable de transmettre l’esprit du Plan Loire grandeur nature que nous avions contribué à élaborer. C’est pourtant cet esprit qui a abouti au classement de la Loire au patrimoine mondial de l’Unesco. Nous avions mis au point, autour de quelques idées simples, une démarche de bon sens, qui aujourd’hui, fait figure d’exemple dans le monde :
– vivre avec la nature et non contre la nature ;
– considérer le fleuve d’une façon globale et pluridisciplinaire ;
– une vision géographique de la source à l’embouchure ;
– un fleuve vivant est un fleuve de vie ;
– connaître le fleuve pour mieux le comprendre, ne pas le détruire et utiliser au mieux ses ressources.
Le fleuve Niger, curieusement, semble absent du projet. On m’explique que « l’on ne peut pas tout traiter » et donc que l’on a choisi quelques thèmes évitant soigneusement les sujets qui fâchent. Ainsi, pas un document sur l’Office du Niger qui bouleverse considérablement l’écosystème du fleuve. Rien sur la santé et les maladies hydriques (paludisme, bilharziose…) dues à l’irrigation ; pas grand-chose sur l’explosion de la démographie, sujet tabou par excellence (plus de 400 000 bébés maliens « débarquent » chaque année, l’équivalent d’une ville comme Nantes en France). On évoque les influences anthropiques… Rien sur l’histoire du fleuve, tout au plus des études ponctuelles – plutôt bien faites – sur le patrimoine, que l’on peut aligner comme une liste entomologique. Rien sur la pollution supposée du fleuve. Une fixation sur les teinturières de Bamako, tout en ignorant totalement ce qui a pu être fait auparavant sur le sujet. Rien sur Tombouctou, pourtant patrimoine mondial de l’Unesco. Rien sur les festivals de Ségou et Au désert (Tombouctou) qui sont pourtant des exemples remarquables. Un « saucissonnage » où la main droite ignore la main gauche.
Personne ne pilote efficacement le projet, qui se résume à une juxtaposition d’actions séparées, d’études sans vraiment de liens entre elles et, en tout état de cause, aucune synthèse. « Il faut mettre partout de l’art », ah bon…
Pour la ville de Djenné, le projet finance des charrettes à âne pour l’évacuation des ordures… Est-ce vraiment à l’Unesco de s’occuper de ce sujet récurrent ? À quel titre ? Peut-on justifier le voyage de plusieurs experts pour résoudre ce problème ? Peut-on calculer le prix des voyages en équivalent charrettes ?
Je lis une avalanche de textes qui arrivent de façon désordonnée et disparate dans un drop box (sorte de disque dur collectif) censé tenir l’ensemble des partenaires au courant des travaux de chacun. J’écarquille les yeux, je cherche, je lis… Impossible de comprendre ce qui a bien pu être fait depuis trois ans. Pour quoi ? Par qui ? Impossible de répondre simplement à la question : « de quoi s’agit-il ? » Je crois comprendre que l’exposition au Musée national de Bamako n’est pas la « restitution » du projet et qu’il ne s’agit pas d’un travail sur le fleuve Niger ! Me voilà rassuré !
Il y a plusieurs sortes de textes :
– Les textes des « aménageurs » et des institutions : une langue de bois totalement hermétique, sans réflexion, sans analyse, où même les exposés des faits sont sujets à caution, en tout cas balancés comme des vérités tout à fait contestables. En gros : le fleuve se meurt donc on va mourir ; avec le réchauffement climatique, il y a de moins en moins d’eau ; le fleuve s’ensable ; le fleuve est pollué, donc il faut des barrages. Fin du PowerPoint, je vous remercie ! Attention, ne pas toucher : les barrages représentent des milliards, du béton, c’est donc le développement ! Vive la ligne droite !
– Des monographies d’étudiants de la Flash (université sciences humaines de Bamako) de qualités inégales : certaines sont très intéressantes, d’autres totalement à côté de la plaque. Exemples : une étude sur les pouvoirs traditionnels : « le vieux, il ne va pas nous dire ses trucs » ; une étude sur les pouvoirs thérapeutiques de l’eau du fleuve où l’on apprend qu’elle peut guérir le cancer et une longue liste d’autres maladies.
Pratiquement toutes ces études – comme il se doit en milieu universitaire – commencent par la méthodologie, attirant l’attention sur le peu de moyens financiers à disposition et les difficultés administratives… « on n’a pas les moyens », « le maire n’était pas là », « impossible de circuler ou de payer l’essence de la mobylette »…
Le plus souvent, les questions posées ne trouvent pas de réponses. J’ai quand même appris un nouveau proverbe : « là où la chèvre est attachée, il faut qu’elle broute » !
– Des rapports d’experts entachés de poncifs ou d’erreurs : « les pirogues sont faites dans les baobabs ; les murs en banco emmagasinent l’humidité, c’est pour ça qu’il fait frais (sans doute confusion avec les canaris !) ; on n’a pas écrit grand-chose sur Djenn酠» Le pompon est ce professeur d’université qui rend un texte copié, pour certains passages à la virgule près, sur un livre de 1994. Un expert plagiaire, cela ne semble déranger personne. D’une façon générale, toutes les statistiques s’arrêtent vers 1985-1990, années pourtant atypiques sur le fleuve, qui entraînent dans les projections vers le futur à un assèchement certain. Je suis perplexe devant ces experts qui s’abritent derrière des titres ronflants. J’ai toujours été sceptique devant celui qui a des certitudes, surtout que nous avons eu la chance, Catherine et moi, de devenir amis avec de grands chercheurs : Suzanne et Edmond Bernus, Dominique Champault, Jean Rouch – avec qui nous prenions des petits-déjeuners au bord du fleuve Niger – et, surtout, Pierre Verger, lui qui en savait tant. Il nous accompagna de son amitié pendant près de vingt ans. Il parlait des « chiantifiques ».
A contrario, les textes de l’IRD (Institut de recherche pour le développement) tranchent avec le reste. C’est clair, précis, argumenté. Ils disent à peu près l’inverse de ce qui se dit en matière d’hydrologie sur le fleuve, d’ensablement… Par exemple, une courbe de niveaux d’eau établie sur des données débutant en 1907 montre que la situation actuelle est sensiblement égale à celle de 1907 !
Pendant trois mois (alors que j’aurais pu faire le travail en quinze jours si tous les éléments avaient été réunis et les synthèses établies), j’ai dû me bagarrer avec ce matériel disparate afin de lui donner un peu de cohérence, j’ai tenté de me faire entendre au cours de réunions parasitées par les appels des portables des uns et des autres. Dans le même temps, je réalise dix-sept petits films censés accompagner chaque thème. Et c’est finalement sur Internet que je trouve une étude récente de l’Unesco sur l’eau au Mali, avec tous les chiffres que je cherchais désespérément dans notre « projet » (2) : « Nos services communiquent mal ! » C’est bien vrai !
Et puis vient le voyage à Bamako pour l’inauguration de l’exposition (à une période où le site du gouvernement français déconseille, voire interdit de s’aventurer au Mali), en mai 2011.
Une demi-heure avant le vernissage, on me demande la durée de mon film sur la traversée des troupeaux à Diafarabé, le seul retenu. « Est-ce que tu pourrais nous faire un petit résumé, tu comprends, je n’ai pas eu le temps de le visionner ? » J’avais rendu tout mon matériel photos et films avec légendes, textes et cartes, il y a six mois, le 30 novembre 2010, nous sommes le 13 mai ! Non, je ne comprends toujours pas.
Une vingtaine de personnes est venue de France pour l’occasion. Les gens se croisent sans se dire bonjour. Je suis installé dans une belle chambre du Grand Hôtel, avec télévision et petit salon. Un matin, je dis « bonjour » à une personne qui, je pense, fait partie du « projet ». Elle me renvoie un regard étrange. De quoi je me mêle ? Après tout, elle ne faisait peut-être pas partie du projet…
J’ai du mal à identifier qui fait quoi. J’ai préparé des interventions, je ne demande qu’à « causer ». Je suis aussi là, en principe, pour finaliser la liste des auteurs pour l’édition d’un livre Une histoire du fleuve Niger. Mais j’attends toujours cette liste d’éventuels contributeurs promise en janvier ! Je ne fais rien pendant que mes petits camarades « vont animer une thématique » ! Fichtre !
J’ai l’impression d’être transparent. Je ne rencontrerai le responsable Unesco du Mali que la veille de mon départ, pendant quelques minutes à peine : ils vont dîner en ville. Il me propose une voiture pour me conduire à l’aéroport. C’est vraiment gentil !
En attendant, j’assiste à un « atelier » sur les peuplements anciens du delta du fleuve Niger avec des motions, des séances, des temps impartis, des questions que l’on note, des autorisations de paroles… Un jargon stérile à l’image d’une société qui tourne en rond, complètement bloquée. Quand un intervenant, après un exposé sur « la parenté à plaisanterie » entre Dogon et Bozo et sur les interdits qui en découlent, se permet de dire : « On pourrait arrêter les bêtises de nos grands-parents », il ne fait rire personne. Il est beaucoup plus rassurant d’ergoter sur les origines égyptiennes des peuples bozos qui ne s’appellent pas Bozo mais « Tigue »… enfin d’après ce que j’ai compris, car cela se discute. Mais c’est vrai qu’il y a des bambous dans le Mandé, il faut être objectif. Ben voyons !
Le président de séance se mélange les pinceaux : « Je peux même dire que certains Touaregs sont noirs ! » ajoute-t-il. Quelle découverte ! Il évoque les bella qui ne sont pas des esclaves, puisqu’esclaves se dit iklan. Un intervenant enfonce le clou : « d’ailleurs, ils nagent très bien ! » Incroyable, il ne sait pas que l’un des mots est songhaï (bella), l’autre tamashek (akli sing. iklan plur.), en Haoussa on dit buzu (1). Et ce n’est pas en citant le colloque organisé par la SCOA (Société commerciale de l’ouest africain) à Niamey en 1977 (cahier bleu) qui changera les choses (j’y étais). Il confond aussi les gaw, prêtres du ghimbala, culte syncrétique du delta du Niger, et la confrérie des chasseurs (gow en songhaï ; donso en malinké).
Un matin, nous partons en minibus à travers les quartiers de Bamako. Un archéologue égyptien venu évaluer le projet – d’après ce que j’ai compris – demande un arrêt du car pour pouvoir faire une photo de dépôt d’ordures. Hélas le chauffeur ne comprend pas la demande et continue sa route… C’est vrai ça, pourquoi photographier un tas d’ordures ? Nous allons guillerets pour l’inauguration ubuesque d’une teinturerie à Dianeguela. Une banderole flotte mollement le long d’un mur : « Le projet Niger – Loire vient au secours des populations riveraines du fleuve Niger. » Des gamins en haillons sont tenus à l’écart de la tribune officielle où se tiennent des discours lénifiants. On nous distribue de belles casquettes « Projet Niger – Loire Unesco » ! « Oh regardez, il y a des tam-tams, c’est la fête ! » Le responsable pédagogique de la mission Loire, venu de France pour accrocher quelques photos sur la Loire, me demande : « Ils parlent en quelle langue ? » J’ai l’impression d’être dans le film de Marco Ferreri : Y’a bon les Blancs ! La belle teinturerie fraîchement finie de la veille permet d’utiliser des produits ultra-dangereux interdits en Europe. Ne craignez rien braves gens, il y a des bassins de décantation ! La teinturerie a coûté 70 000 € d’après ce qu’on m’a dit, à vérifier.
Le projet Niger – Loire a un budget de plus de deux millions d’euros, environs un milliard et demi de FCFA, si ce n’est plus. Cela fait quand même une belle somme ! À quoi cela a-t-il servi ? mystère et boule de gomme. Je trouve cela indécent. Le fleuve va être massacré à coups d’ignorance. Le barrage de Fomi en Guinée va inonder les mines d’or et leur mercure pour alimenter en eau un Office du Niger qui va siphonner le fleuve et assécher le delta. Il n’y aura même plus 40 m3/s à Markhala si l’on veut cultiver le million d’hectares prévu, pris sur les pâturages. Aujourd’hui on arrive à peine à 90 000 hectares, et encore ce n’est pas certain. Le barrage de Taoussa va inonder les villages en amont jusqu’à Koriomé, la moitié de l’eau stockée va s’évaporer au soleil et Gao sera quasiment à sec, tout comme l’aval du fleuve, au Niger. Le barrage de Kainji au Nigéria a provoqué cette année des inondations records au Bénin ; celui de Sélingué, s’il soutient l’étiage à Bamako, ne pourra jamais contenir une crue s’il est plein. Et une crue du fleuve peut inonder la ville de Bamako jusqu’à la hauteur de la cathédrale. Mais il sera trop tard de réparer quand le mal sera fait. Aucun barrage au monde n’a rempli ses objectifs, ni sur le Mississipi, ni sur fleuve Jaune, ni sur le Nil… Il n’y a qu’à regarder le voisin, le fleuve Sénégal où l’on a dépensé 1 000 milliards de FCFA pour son aménagement. Après trente années d’aménagements lourds, tous les villages sont en ruine, la plupart n’ont même pas l’eau potable et 100 % des riverains sont parasités par la bilharziose dans la majorité (pour ne pas dire la totalité) des zones. Les paysans meurent de faim à rembourser leurs emprunts. Les bords du fleuve sont parsemés de carcasses de tracteurs et d’engins agricoles. La ligne électrique à destination de la Mauritanie barre le fleuve aux bateaux que l’aménagement devait faire naviguer pour désenclaver Kayes. Certains envisagent maintenant de faire sauter le barrage de Diama. C’est ce qui se fait dans le bassin de la Loire…
Lorsque j’arrive à parler avec d’autres intervenants, je m’aperçois que personne n’est content : « C’est un projet un peu chaotique » me dit un professeur de faculté malien. Moi, je suis libre par rapport aux institutions. Je ne voudrais pas jouer les donneurs de leçon, mais être un empêcheur de tourner en rond.
« Niger – Loire » : quel gâchis ! Avec une telle somme, on aurait pu aboutir à des études indépendantes qui auraient contribué à une meilleure connaissance du fleuve, pour permettre aux responsables de prendre des décisions cohérentes. C’est exactement ce que nous avons fait sur la Loire que nous avons sauvé d’aménagements lourds, pervers et qui, aujourd’hui, est devenu un exemple mondial d’aménagement.
Des dizaines de projets de ce genre interviennent en Afrique depuis les Indépendances. Des milliards et des milliards circulent (2). Pour qui ? Pour quoi ? Il y avait la pauvreté, aujourd’hui c’est la misère. « L’humanitaire » est devenu une profession, une économie qui alimente de petits groupes d’experts et de parasites et qui se substitue à la véritable économie en la faisant exploser. Combien de projets sur la seule ville de Djenné ?
Je suis bien déçu de ne pas avoir réussi à apporter ma pierre pour une meilleure connaissance du fleuve Niger. L’enjeu est pourtant de taille : cent millions de personnes sont concernées sur l’ensemble du bassin. Un drame s’annonce, il sera bientôt trop tard.

1. voir Bernus : « On a beaucoup parlé de leur [les Touaregs]organisation politique dont le modèle en confédérations, basé sur une hiérarchie sociale rigide, est reproduit dans l’ensemble du domaine touareg avec quelques variantes, ici ou là, dans la part relative de chacune de ces catégories : nobles (inzajeghen), tributaires (imghad), religieux (ineslemen), serfs ou anciens serfs (iklan ou bella selon la terminologie songhay). »

2. À lire :
L’Aide fatale : les ravages d’une aide inutile et de nouvelles solutions pour l’Afrique, Dambisa Moyo, Éditions Jean-Claude Lattès, 2009
L’Afrique Chronique afro-sarcastique : 50 ans d’indépendance tu parles ! Venance Konan, Éditions Favre, 2011
Rapport national sur la mise en valeur des ressources en eau : Mali… unesdoc.unesco.org/images/0014/001472/147267f.pdf
[http://bernard.desjeux.free.fr/]
[http://www.editionsgrandvaux.com]
Nous sommes tout à la fois journalistes, photographes indépendants et éditeurs [http://www.editionsgrandvaux.com]. Je dis bien indépendants, car depuis le début des années soixante-dix où j’ai travaillé comme responsable de l’audiovisuel au Centre culturel français de Cotonou (Bénin), j’ai choisi, avec mon épouse Catherine, de rester libre, en alternant de nombreux et longs reportages en Europe et en Afrique. J’ai choisi, alors que la porte était grande ouverte, de ne pas m’engouffrer dans des structures où je n’aurais pas été autonome. Très tôt j’ai compris que les démarches d’aide humanitaire conduisaient à des impasses perverses. J’ai donc choisi de privilégier l’information, la solidarité, « d’échanger » suivant la formule de Senghor : « donner et recevoir ». Et c’est vrai que j’ai sans doute beaucoup plus reçu que je n’ai donné. J’ai aussi choisi de vivre dans la durée afin de vérifier et revérifier mes informations. J’ai toujours eu la nostalgie des voyageurs du XIXe siècle qui s’intéressaient à tout.///Article N° : 10328

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Les images de l'article
Voiles en Loire © Bernard Desjeux
Au nom de la Loire © Bernard Desjeux
Catherine et Bernard Desjeux © Éditions Grandvaux
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