Murmures

Bilan de la 1ère session de CINÉMA AU MUSÉE, Sousse
septembre 2015 | Bilans d’événements culturels | Cinéma/TV | Tunisie
Source : Communiqué de presse / Press Release

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La 1ère session de CINÉMA AU MUSÉE s’est clôturée le 13 septembre avec une soirée spéciale hommage à la Ville de Naples avec un beau ciné-concert auquel a participé le duo Guido Sodo (Chant, Mandola et Mandoncello) et François Laurent (guitare acoustique). Le public a voyagé pendant deux heures à travers des images inédites de l’une des plus belles villes du Sud de l’Italie: Napoli, avec son Vésuve, ses monuments historiques et le magnifique golf de Sorrento : une des plus belles perles de cette Méditerranée, la mer qui nous unit. Deux films muets étaient au programme : Naples un documentaire non identifié de 1917 et AssuntaSpina, Fiction, Italie 1915 de Gustavo Serena et Francesca Bertina.

La charmante esplanade du Musée de Sousse qui a accueilli cette manifestation s’est faite plus belle grâce à un éclairage spécial exécuté par notre ami Mouldi Araar, technicien lumière de l’Agence de Mise en Valeur du Patrimoine et de la Promotion Culturelle, l’une des partenaires de la 1èresession de CINÉMA AU MUSÉE.

Un public de cinéphiles et de différentes générations a suivi les quatre soirées de cette première session. Parmi les spectateurs présents aux différentes soirées, nous avons eu le plaisir d’accueillir les enfants du Village SOS Akouda qui ont assisté avec beaucoup de joie et de rires au ciné-concert du Trio Karim & Abdessalem Ghrebi et Jean Baptiste Laya sur les films : Charlot Patineur, Easy Street et l’émigrant en hommage à Charlie Chaplin et au film Goha de Jacques Baratier en hommage à Omar Charif, film présenté, dans sa nouvelle version arabe restaurée, lors de la troisième soirée par les réalisateurs Nacer Khémir et Fethi Doghri, amis de la manifestation.

L’ouverture de CINÉMA AU MUSÉE, honorée par la présence de l’éminent réalisateur syrien Mohamad Malas, a été dédiée entièrement à la redécouverte du pionnier du cinéma tunisien et mondial Albert Samama-Chikly à travers la projection d’une série de films documentaires et de fictions en plus d’une riche exposition de photographies sur une Tunisie inédite du début du 20èmesiècle, témoignages d’Albert Samama-Chikly Photographe sur la vie quotidienne de l’époque, la pêche au Thon à Sidi Daoud, les monuments des différentes villes tunisiennes, la 1ère guerre Mondiale ainsi que les photos de tournage de ses deux fictions : Zohra et Aïn El Ghezal, Fille de Carthage.

Le programme hommage à ce pionnier du cinéma a été inauguré par la projection du court documentaire de Mahmoud Ben Mahmoud intitulé Albert Samama-Chikly en présence de son auteur, suivi par la projection d’une sélection de films documentaires et de fictions de Samama-Chikly tournés entre 1905 et 1924. Les documentaires : Terre Sacrée (compilation d’images de la guerre), La pêche au Thon en Tunisie, La Mi-carême de 1912 à Paris, La Prise du Carthage ont été accompagnés d’une improvisation musicale par Mohamed Rouatbi au Piano. Les deux fictions : Zohra et Aïn El Ghezal, Fille de Carthage ont été projetées avec une création musicale inédite, par des instruments tunisiens, élaborée par Ihssen Laribi (Luth) accompagné d’Imen Mourali (percussion).

Une première session qui a suscité un grand intérêt du public pour la mémoire cinématographique tunisienne et universelle, ce qui encourage les organisateurs : Association Culturelle Afrique-Méditerranée, Centre National du Cinéma et de l’Image et leurs partenaires : Délégation Régionale de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine de Sousse, l’Institut Culturel Italien de Tunisie et l’Agence de Mise en Valeur du Patrimoine et de la Promotion Culturelle, à réfléchir dès lors sur la programmation et les axes de la deuxième session qui aura lieu en Juillet 2016 (quelques mois avant de fêter le cinquantenaire de la création des JCC 1966 – 2016) dans le but de continuer à faire découvrir au public tunisien des œuvres cinématographiques oubliées par le passage des années, mais surtout pour s’engager, grâce au soutien de nos institutions nationales et avec des amis et des partenaires de la rive Nord de la Méditerranée, à commencer des travaux de restauration des films de notre riche patrimoine cinématographique qui attendent depuis des années, et dans des conditions de stockage nuisibles et hors normes, une action de sauvetage et de préservation.

La 1ère session a relevé tant de défis avec un grand espoir d’avoir les ressources économiques nécessaires pour partir vers d’autres lieux mythiques de la Tunisie, idéals pour accueillir les itinéraires de la 2èmesession de CINÉMA AU MUSÉE comme le Colisée d’El Jem, le site archéologique de Sbeitla, le Fort de Ghar El Melh et tant d’autres …
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